jeudi 7 juillet 2011

Case Départ

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Réalisé par : Thomas Ngijol, Fabrice Eboué et Lionel Steketee

Avec : Thomas Ngijol, Fabrice Eboué, Stefi Celma...

Nationalité : Française

Genre : Les Visiteurs dans l'autre sens et noirs.

Durée : 1h34




Demi-frères, Joël et Régis n’ont en commun que leur père qu’ils connaissent à peine.
Joël est au chômage et pas vraiment dégourdi. La France, « pays raciste » selon lui, est la cause de tous ses échecs et être noir est l’excuse permanente qu’il a trouvée pour ne pas chercher du travail ou encore payer son ticket de bus.
Régis est de son côté totalement intégré. Tant et si bien, qu’il renie totalement sa moitié noire et ne supporte pas qu’on fasse référence à ses origines. Délinquance et immigration vont de pair si l’on en croit ses paroles.
Réclamés au chevet de leur père mourant aux Antilles, ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui a rendu la liberté à leurs ancêtres esclaves, document qui se transmet de génération en génération...

 
Faisant peu de cas de la richesse symbolique de ce document, ils le déchirent.
Décidée à les punir pour le geste qu’ils viennent de faire, une mystérieuse vieille tante qui les observait depuis leur arrivée aux Antilles décide de leur faire remonter le temps, en pleine période esclavagiste ! Parachutés en 1780, ils seront vendus au marché comme esclaves. Les deux frères vont alors devoir s’unir, non seulement pour s’évader de la plantation mais aussi pour trouver le moyen de rentrer chez eux, au XXIe siècle.




Critique de Kaal :


Une comédie avec le racisme et l'esclavage comme toile de fond : pas évident et tendancieux. Pourtant, Case Départ se révèle être une bonne surprise. Fabrice Eboué et Thomas Ngijol ont eu l'intélligence de traiter leur sujet par la moquerie mais toujours centrée sur les deux personnages Joël et Régis, à aucun moment on rit de la condition des autres esclaves (c'était la grande difficulté du film).

L'autre difficulté était la reconstitution historique. On peut dire que c'est pas mal du tout, que ce soit au niveau des costumes et des structures. En revanche (héhé, c'est l'historien qui parle), il faut noter quelques erreurs. (Spoiler !!) Joël et Régis tentent à la fin du film de faire affranchir leur ancêtre Isidore afin de rétablir l'ordre. Cependant, il ne tente pas d'affranchir la future femme de leur ancêtre, or c'est la femme qui transmet l'état de l'enfant, en gros, si la mère est esclave le gosse est esclave (et vice versa) quelque soit la situation du père. Ensuite, les deux personnages reviennent à la plantation après leur fuite, évidemment, ils sont punis (ce serait dommage) de "flétrissure" (marquage au fer rouge). C'est montré comme une condamnation, insinuant qu'ils n'ont pas la peau marquée pourtant, à l'arrivée d'un esclave dans une plantation, celui-ci était toujours marqué par le signe du planteur. Enfin, pour coller un peu plus à l'Histoire, les esclaves auraient pu avoir un accent plus soutenu, ils sont censés être arrivés d'Afrique et ont un français parfait... (on remballe l'historien ennuyeux).
Il faut avouer qu'on rit beaucoup pendant ce film, évidemment 'vaut mieux être ouvert d'esprit et tout prendre au 47ème degré. Les blagues ethniques fusent et tout le monde en prend pour son grade (noirs, français, arabes, juifs...). Quelques réflexions politiques sont clairement inutiles et ralentissent le film. La fin est convenue mais bon il faut bien finir. 

Case Départ, première comédie du duo Ngijol/Eboué est une réussite, du niveau des Visiteurs à la première vision mais est clairement plus oubliable.


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