The Amazing Spider Man : Le Destin d'un Héros

Réalisé par Marc Webb

Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx...

Nationalité américaine, 

Genre : Dans la toile du Webb

Durée : 2h23

Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville.  Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui.  Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.

Critique de Kaal 

Après un premier opus qui m'avait assez plu sans vraiment me convaincre, j'ai donné une nouvelle chance à Marc Webb, Andrew Garfield et l'Homme-Araignée. Malgré la 3D, malgré le trop plein de méchants, malgré le beau temps (ah non, je déconne)... 

Suite directe du premier film, Peter Parker est un Spider Man routinier dont la copine commence à s'impatienter et à s'inquiéter pour son p'tit bout sans que ce dernier n'y voit clair. Classique pour l'instant. Mais la donzelle va aller de l'avant ce qui va mettre Pitou dans l'embarras, surtout qu'il est confronté au retour de son pote d'enfance, le richissime mais mortellement malade Harry Osborne. C'est là un grand changement proposé par les scénaristes Alex Kurtzman, Roberto Orci et James Vanderbilt (plus habitués à des Transformers 8, Star Trek 4 ou Mission Impossible 27). Les personnages sont individuellement bien travaillés avec chacun des enjeux propres, on perçoit une certaine profondeur à ce niveau. Malheureusement la soupe prend mal à mon goût. L'ensemble est rapidement éparse et ne parvient plus à se raccrocher au fil rouge du film qui lui est... pas tellement présent. Même les révélations du passé des parents de Peter Parker ne sont pas palpitantes ! C'est vraiment dommage car il y avait du matériel mais pas trop peu de connecteurs scénaristiques logiques. Ce Spider Man 2 devient vite une succession de bonnes scènes sans que le tout soit vraiment intéressant. 

Bonnes scènes car c'est bougrement bien filmé. Marc Webb rend les vols vertigineux et les chocs lourds dans une 3D acceptable mais dispensable, épaulé par un Hans Zimmer fidèle à lui même sans éclabousser le spectateur de son talent (j'entends ici que c'est pas la BO de l'année, certainement pas non). De plus, le réalisateur laisse une agréable libre interprétation à ses acteurs qui sont largement à la hauteur. Andrew Garfield semble davantage à l'aise dans le costume de Spider Man mais garde son côté agaçant pour ma part à jamais vraiment savoir ce qu'il veut. Andrew le fait très bien, mais à chaque film, ça commence à me gonfler. Emma Stone le complète parfaitement avec une palette plus étoffée pour donner une Gwen Stacy tout en tendresse et volonté (on regrettera seulement son dernier tiers de film dont la mise en scène est poussive). Sentiment sur Jamie Foxx en Max Dillon, très drôle et touchant mais qui devient anecdotique au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans le personnage d'Electro. On en vient même à être indifférent à sa fin. J'ai beaucoup aimé la prestation de Dane DeHaan en Harry Osborn/Bouffon Vert et j'attends son retour de pied ferme. Enfin, grosse déception sur le personnage du Rhino interprété par Paul Giamatti dont l'immense talent n'a même pas été utilisé par Marc Webb préférant lui concocter une apparition courte et indigne. 

Comme pour le premier opus, je suis toujours pas emballé par cette nouvelle reprise de la franchise Spider Man. La faute à un scénario trop éparpillé et peu emballant malgré des choix intéressants, une caméra à la hauteur et un casting intelligent. A voir dans la suite. 

Marc Webb n'a pas ménagé ses acteurs. Une pensée pour eux. 

Critique de...