Salut
tout le monde, nous vous présentons une nouvelle rubrique quelque peu
différente des articles habituels. En effet, tous les mois, nous vous
parlerons d'un film, pas très connu (sauf des cinéphiles) que nous avons
aimé.
Le film du mois de février (ouais c'est vrai, on est le 1 mars 00h31...) est :
Sukiyaki Western Django
Sortie en dvd le 29 septembre 2010
(il n'y pas eu de sortie au cinéma en France...)
Réalisé par : Takashi MiikeAvec : Hideaki Ito, Koichi Sato, Kaori Momoi, et ... Quentin Tarantino (oui, oui)
Film japonais, Genre : Entre le cow-boy badass et le samouraï sanglant
Durée : 2h01
Synopsis :
Deux
clans s'affrontent, les Genjis, le clan blanc dirigé par Yoshitsune et
les Heike, le clan rouge de Kiyomori, pour la possession d'un trésor
caché dans un village de montagne isolé. Un jour, un tueur solitaire et
habile débarque dans la ville.
C'est quoi ce film ?!
Qui
n'a jamais imaginé un instant de voir un western dont les cow-boys sont
armés de katana, de nunchaku, de shuriken et autres armes de l'arsenal du samouraï et du ninja ?! En tout cas, moi si.
Commençons
par le commencent. Déjà, le titre, qui en dit plus long qu'on peut le
penser. Le Sukiyaki est un plat japonais, des fois appelé "fondue
japonaise", qui ressemble à un ragoût de boeuf et de légumes, avec un
oeuf par dessus des fois (il est question de ce plat dès la scène
d'intro dont voici le lien).
Western, bon j'ai pas besoin d'en dire plus. En revanche, le mot Django
est intéressant car le film de Takashi Miike fait référence (pour dire
que c'est un remake, il n'y a qu'un pas) au film Django, western spaghetti réalisé par Sergio Corbucci en 1966 où le spitch est quasiment le même.
Le réalisateur Takashi Miike est modérément connu chez nous. Il tourne énormément (pas loin de 5 films par an depuis 1996 !) et on lui connaît des films comme la trilogie Dead or Alive (1999-2000-2002), Visitor Q (2001, interdit pas mal de pays), Gozu (2003), Crows Zero 1 et 2
(2007-2009), bref un réal très connu au Japon (surtout pour le gore
bien sale) qui a fait quelques apparitions à la Quinzaine des
Réalisateurs à Cannes. En 2005, il a joué dans Hostel dont le producteur exécutif est Quentin Tarantino (tiens, tiens...).
Sukiyaki Western Django
s'articule donc sur un village déchiré entre deux clans, histoire qui
fait référence à la Guerre de Genpei au Japon de 1180 à 1185 et à la
Guerre des Deux-Roses en Angleterre de 1455 à 1487, deux affrontements
qui se sont ressemblé par leurs protagonistes. Cette dernière référence
est d'ailleurs bien raconté par Ringo (joué par Q. Tarantino). Les deux
chefs se haïssent évidemment. Le premier, chef du clan Genji (blanc) est
Yoshitsune (joué par Yusuke Iseya qu'on a pu voir dans Blindness
en 2008) et l'autre, maître du clan Heike (rouge) est Kiyomori (joué
par Koichi Sato). Rajoutez à cela un mercenaire solitaire qui loue son
bastos au plus offrant (joué par Ideaki Ito qui a quasiment disparu du
système depuis...), une histoire d'amour façon
"pas-possible-car-on-est-pas-même-clan" et un vieux héros rabougri au
lourd passé (Mister Tarantino, je ne vous le présente pas), ça nous fait
un joyeux bordel qui est pas évident à suivre...
En
plus de ça, le film est tourné en anglais. Je vous laisse imaginer
l'accent calamiteux des acteurs...dont QT singe en racontant la légende
des Deux-Roses.
Vu
sous ces angles, le film n'est pas très bandant, mais en fait, les
histoires s'imbriquent bien ensemble, saupoudrés de flash-back (bon
c'est vrai, au bout d'un moment, Takashi Miike en abuse) et de
résolutions progressives. Donc, au final, on est pas trop paumé.
Là où Takashi Miike fait fort, c'est sur les scènes de combat et de dialogues, qui, exceptés les accents désastreux,
sont tendus. Les combats sont tout simplement badass, y'a du gros
revolver, des bides tranchés en veux-tu-en-voilà, du sang qui gicle
pendant 5 min, bref du gore bien sale qui asperge l'écran et le western
avec ça. Certaines scènes sont d'ailleurs mémorables, je vais citer
surtout celle d'intro avec Tarantino (qui s'amuse comme un
p'tit fou) avec fond en carton peint (idée lumineuse en référence au
vieux film de genre) et celle du meurtre du mari de la prostituée (oui,
bon pas vraiment, mais un peu quand même) avec son gamin qui pige pas
que son père est pendu comme un jambon.
A
noter que le film a été nominé pour le Prix Spécial du Jury à la Mostra
de Venise en 2007 et présenté au Festival International de Toronto.
Au final, Sukiyaki Western Django
est un bon western japonais totalement déjanté avec son lot
d'hémoglobines et ses différentes histoires poignantes. Je vous le
conseille vivement et surtout avec les sous-titres !
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