X-Men : le Commencement

Réalisé par : Matthew Vaughn

Avec : James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon...

Nationalité : Américaine

Genre : Comment-qu'ils-sont-devenus-chauve-ou-aimanté

Durée : 2h10

Avant que les mutants n’aient révélé leur existence au monde, et avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Professeur X et Magneto, ils n’étaient encore que deux jeunes hommes découvrant leurs pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir les pires ennemis, ils étaient encore amis, et travaillaient avec d’autres mutants pour empêcher la destruction du monde, l’Armageddon. Au cours de cette opération, le conflit naissant entre les deux hommes s’accentua, et la guerre éternelle entre la Confrérie de Magneto et les X-Men du Professeur X éclata…

 

Critique de Kaal :

Attention, X-Men : Le Commencement est un prequel et non reboot, c'est-à-dire que c'est un film qui explique ce qu'il s'est passé avant un autre film. C'est clair, non ? Bref, celui-ci nous présente comment Charles Xavier est devenu le Professeur X et comment Erik Lehnsherr est devenu Magnéto.

Après un X-Men 3 médiocre et un Wolverine très perfectible, Bryan Singer a décidé de revenir dans la partie et heureusement ! Son choix d'offrir la réalisation à Matthew Vaughn (Kick-Ass) est ambitieux et au final, on ne sent pas trop sa patte tant l'emprise de Singer était forte à la base (étonnant qu'il n'ait pas voulu réaliser d'ailleurs). Avant tout, son désir était d'apposer ses mutants à une réalité historique, ici : la crise des missiles cubains de 1962. Un autre choix très fidèle aux comics originaux. Même le passé des personnages est en relation avec des faits réels, cela donne une vraie force au récit. Cependant, il ne va pas assez loin et un amateur de comics estimerait qu'il manque une bonne demi-heure plus centré sur l'univers des X-Men. 

L'autre grande force du film est sans aucun doute le casting, très judicieux et frais. En effet, à part Kevin Bacon, tous sont des acteurs qui montent. James McAvoy nous offre un Charles Xavier plus excentrique mais plus égocentrique également. Michael Fassbender nous prouve une fois de plus qu'il est un des acteurs majeurs du moment. Un grave problème des films de super-héros en ce moment est le manque de super-vilain charismatique. Ici, le méchant est un vrai méchant, calme et cruel intérprété par un inquiétant Kevin Bacon.

Points noirs : il y a des incohérences par rapport aux mutants. Hank McCoy n'est pas censé vivre dans les années 60 mais arriver bien plus tard à l'école de Charles Xavier. Darwin est censé pouvoir s'adapter à tout et là il meurt de façon tout à fait banal.
Autre chose, le film est au final un peu trop grand public pour un connaisseur (je débute mais c'est déjà mon sentiment...).
Et le costume de Magnéto est vraiment moche !

Enfin, il faut voir ce film en VO absolument car plusieurs langues y sont utilisées (allemand, anglais, français, espagnol et russe), la version française fait perdre beaucoup de profondeur.

Attendez vous aussi à une petite surprise (réapparition d'un personnage fondamental dans une courte scène).