Godzilla

Réalisé par Gareth Edwards (II)

Avec Aaron Taylor-Johnson, Ken Wanatabe, Bryan Cranston...

Nationalité américaine,

Genre : Y'a un lézard dans le potage

Durée : 2h03

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Godzilla tente de rétablir la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

(Il est très drôle ce synopsis)

Critique de Kaal

Godzilla. Monstre effrayant les enfants japonais dans les années 30, faisant marrer l'ensemble du monde aujourd'hui. Peut-être à cause de Jean Reno. Ou ses grosses cuisses de Chen Li. 

Comme d'habitude dans le cinéma grand public, on a pas assez de créateurs originaux, alors on tape dans les fonds de tiroir une histoire facile, succès garanti avec de meilleurs effets spéciaux. C'est au tour de Godzilla. Pour la 30ème fois. 

Tout commence au Japon. Comme d'habitude. Centrale nucléaire. Boum boum. Un seul croit savoir pourquoi, mais il est vite mis de côté par la direction de la centrale qui préfère dire que c'est de leur faute plutôt que de chercher une solution irrationnelle. Comme une présence extraterrestre ou un financement par une agence de communication. 

Bryan Cranston perd sa femme Juliette Binoche qui meurt au bout de 4 minutes. Merci au revoir. Quinze ans plus tard (ou vingt, on s'en fout), on retrouve le fiston qui est devenu un démineur de l'armée. Il est joué par un formidablement fade Aaron Taylor-Johnson (oui le mec dans Kick-Ass mais +Taylor car il a épousé sa femme de 23 ans son aînée) qui, a part froncer légèrement les yeux, ballade son spleen comme un cougar dans une crevasse desséchée. Bref son daddy cherche à prouver qu'il n'est pas fou, ils se font pécho par l'armée japonaise qui sécurise la zone de la centrale et qui participe en secret à des expériences sur des souches de Kaiju (terme japonais désignant les monstres géants qui pètent tout car ils sont vénères et que ce sont des monstres, voilà quoi). Et comme les Humains sont toujours des gens très malins dans les films catastrophes, nos scientifiques font grossir les bestioles avec des produits radioactifs pour mieux les étudier. C'est à ce moment que ça devient complètement con et que le réalisateur va pouvoir se lustrer le bouchon avec des effets spéciaux bien gaulés mais très souvent dispensables. Comme la 3D d'ailleurs. Encore et toujouuuuurs ! (voix de baryton)

La suite n'est qu'une succession de décisions plus idiotes les unes que les autres de la part des armées japonaises et américaines (on enterre Pearl Harbor par la même occasion - l’événement, pas le film malheureusement). Tout ce qu'ils font ne sert qu'à attirer les méchants monstres insectes-scarabées-ChristopheWillem ou à gêner Godzilla qui essaye de les aider. Mais d'ailleurs, pourquoi un lézard de 3000 tonnes avec un canon nucléaire dans le bide cherche à aider les humains qui font mumuse avec tout ce qui peut détruire la planète alors que les autres Kaijus veulent juste faire des bébés ?!! 

Réponse de Ken Watanabe "Il est le protecteur du monde, il s'apparente à un Dieu endormi depuis des millions d'années..." 

Ah bah c'est plutôt pratique ça. 

Sinon, y'a comme d'hab, douze milliards de personnes qui sont mortes avec les conneries des humains, mais on s'en fiche, à la fin tout le monde rigole avec un jus d'orange et une barre chocolatée. Haha, il est con ce Dagobert. 

Pour conclure, je suis vraiment pas convaincu par ce nouveau film sur le lézard géant. Scénario très creux et jamais emballant, effets spéciaux soignés mais casting perfectible. On s'ennuie vite. C'est un film inutile en somme. 

Et pis de toute façon, je ne suis pas macroherpétophile *. 

* La macroherpétophilie est l'attirance sexuelle pour les lézards géants et plus généralement Godzilla. Pratique mise en lumière par l'ouvrage "Artères souterraines" de Warren Ellis. 

Morceau choisi : 

"-Eh Sylvain, tu viens au gang-bang lièvres et wapitis samedi chez Luce ? 

- Ca va pas oui, c'est sale. Et puis je suis déjà invité à une soirée macroherpétophile de toute manière."