lundi 30 juin 2014

Zero Theorem

Réalisé par Terry Gilliam 

Avec Christoph Waltz, Mélanie Thierry, David Thewlis...

Nationalité Américo-britannico-roumain 

Genre : Quand le jeu vidéo rencontre un Monty Python

Durée : 1h46






Londres, dans un avenir proche. Les avancées technologiques ont placé le monde sous la surveillance d’une autorité invisible et toute-puissante : Management. Qohen Leth, génie de l’informatique, vit en reclus dans une chapelle abandonnée où il attend désespérément l’appel téléphonique qui lui apportera les réponses à toutes les questions qu’il se pose. Management le fait travailler sur un projet secret visant à décrypter le but de l’Existence – ou son absence de finalité – une bonne fois pour toutes. La solitude de Qohen est interrompue par les visites des émissaires de Management : Bob, le fils prodige de Management et Bainsley, une jeune femme mystérieuse qui tente de le séduire. Malgré toute sa science, ce n’est que lorsqu’il aura éprouvé la force du sentiment amoureux et du désir que Qohen pourra enfin comprendre le sens de la vie... 





Critique de Kaal 

C'est pas souvent un Terry Gilliam, le gros poissard du cinéma dont le Don Quichotte n'est toujours pas fait (à cette occasion, je vous conseille douze mille fois le document Lost in la Mancha (2003) sur ce tournage foiré). D'ailleurs, ce Zero Theorem a bien failli connaître le même sort puisque le projet initialement avec Billy Bob Thornton dans le rôle principal s'est arrêté pour tourner justement l'histoire du chevalier rêveur et l'Imaginarium de Docteur Parnassus (2010). Ce dernier maudit également par le décès de Heath Ledger en plein milieu du tournage. Terry Gilliam, le mec avec qui, il ne faut pas traîner trop longtemps. 


L'ex-Monty Python continue son exploration des univers orwelliens avec ici un monde futuriste proche où la population est hyper-connectée. Au milieu de tout ça, il y a Qohen Leth. Un misanthrope proche de l'autisme dont les journées se résument à travailler sur une console pour calculer des abstractions (je ne pourrais vous en dire plus tant c'est compliqué) et attendre un coup de téléphone divin censé lui révéler le sens de sa vie. C'est tout. Absolument tout. Il en devient d'ailleurs fou et c'est justement cela qui intéresse son patron, un certain Management (sorte de Big Brother) qui le choisit pour démonter le Théorème Zéro qui prouverait l'absence de finalité de l'existence. Pour l'aider dans sa tâche, il est visité par le fils du patron, Bob, un gamin imbu de lui-même, talentueux informaticien et passionné de pizza ainsi que de la sensuelle Bainsley, qui cherche à mettre le grappin sur Qohen. Ces visites vont s'avérer déterminante pour casser la routine glauque de ce quasi huit-clos. Si l'on ne comprend pas toujours le monde, la recherche (ou non) de sens à la vie de Qohen s'avère passionnante tant l'acteur principal donne une immense profondeur au personnage. Christoph Waltz impressionne à chaque scène. Zero Theorem est un pur film d'acteurs où chacun prend un grand plaisir à s'activer devant la caméra de Terry Gilliam qui jubile dans son joyeux bordel cinématographique. Tilda Swinton, David Thewlis et Matt Damon sont bien les preuves de l'amusement du casting dans cette farce Fellinienne aux relents de Jeunet. Une actrice m'a surtout envoûté, c'est Mélanie Thierry qui nous enrage de ne pas être à la place de Qohen pour subir cette séduction. Charmé, abasourdi, c'est sur votre fidèle serviteur qu'elle a mis le grappin. 


Zero Theorem est en somme un film dans la lignée de la carrière de Terry Gilliam, une oeuvre fascinante par son propos mais difficile d'accès par son encombrement scénaristique comme visuel. A déconseiller quand on aime pas le genre. 


PS : Terry Gilliam a annoncé vouloir tenter une troisième de tourner The Man Who Killed Don Quixote avec cette fois-ci John Hurt dans le rôle titre. Souhaitons-lui bonne chance !



2 commentaires:

  1. J'sais pas. Ça a l'air bien curieux (comme tous les films Gilliam cela dit), mais il y a un truc qui m'empêche de sauter le pas.

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  2. Il ne passe pas chez moi (peut être dans mon cinéma de quartier dans quelques temps), mais comme 2flics j'ai un petit a priori. D'autant que ses films ne m'ont pas convaincu depuis L'armée des douze singes.

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