La French

Réalisé par Cédric Jimenez

Avec : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Benoit Magimel...

Nationalité : Française

Genre : Touche pas au grisbi, salope !

Durée 2h15

Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

Critique de Kaal

Au début, je n'avais aucune envie de voir ce film. Dujardin/Lellouche, c'est comme les Merad/Boon, j'en avais un peu marre de les voir toujours ensemble. Ensuite, le ciné en ce moment, c'est vraiment pas ouf. En attendant des jours meilleurs en 2015. Et surtout le titre. "La French". J'ai presque cru à une blague. Avec Marcel mon beau-frère, on se demandait si on devait dire "Elle-Hey" façon Los Angeles. Et non, il faut prononcer avec l'accent franchouillard, c'est-à-dire inexistant.
Et puis en fait, j'avais rien d'autre à faire ce soir là.

Ambiance.
Au milieu des années 70, je me souviens des soirées
Où l'ambiance était chaude et les mecs rentraient
Pattes d'eph' aux pieds le regard froid
Ils scrutaient la salle le trois-quart en cuir roulé autour du bras
Ray Ban sur la tête chemise Cantarelli
Pour les plus classes les mocassins Nébuloni
Dès qu'ils passaient French Connection Mafia
SOS Bee Gees, Sardou et Gala
Tout le monde se levait des railles de coc' se formaient
Des échanges de valises un peu partout s'improvisaient
Je te propose un voyage dans le temps, via planète Marseille. 

Pierre Michel, juge talentueux de Metz est muté dans la cité phocéenne pour mettre dans le zbeul dans la fourmilière du trafic de drogue dirigé notamment par Tany Zampa. Le mec qu'il ne faut pas emmerder. Chevalier blanc v.s chevalier noir ? Pas aussi simple. Notre juge a des méthodes peu conventionnelles et il n'hésite à faire de "petits écarts" afin de coffrer d'abord les seconds couteaux puis les gros bonnets. Petit à petit se dessiner le schéma classique de l'affrontement à distance entre les deux camps avec des coups bas en veux-tu en voilà. Intéressant, bien ficelé, assez prenant, le film se déroule tranquillement sans jamais atteindre le Nirvana. La French et le réalisateur Cédric Jimenez se reposent largement sur l'interprétation générale qui fait entrer le film dans une division plus élevée. Jean Dujardin prouve une nouvelle fois que le drame lui va aussi bien que la comédie et il parvient même à faire quelques pitreries en pleine justesse avec son personnage déterminé. Gilles Lellouche est très bon, y'a pas à dire, mais donne une légère impression de déjà-vu. Le reste du casting se joue avec l'accent de la Canebière. 

La French est un polar policé et remplissant amplement son cahier des charges sans jamais vraiment se montrer original. Un bon moment peuchère, mais pas de quoi nous faire embrasser Fanny. 

AVC