dimanche 21 décembre 2014

Le Hobbit: la bataille des cinq armées


Titre original:Le Hobbit, la bataille des cinq armées

Avec: Martin Freeman, Richard Armitage, Evangeline Lilly

Nationalité: Américain

Genre: bastonnade

Durée: 2h24mn

Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor que désormais tous convoitent. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.  




Critique de Mafieu

Nous y voilà! Le dernier opus de la trilogie du Hobbit vient de sortir dans les salles. Timing parfait puisque le film sort juste avant les fêtes de Noël. Mais de là à dire que c'est un cadeau... La bataille des cinq armées conclue donc les aventures de Bilbo qui auront duré en tout et pour tout 7h54! Quand on voit la taille du bouquin de Tolkien, on se dit que Peter Jackson a pas mal brodé autour du scénario original. En soit ça ne poserait pas de problèmes si les éléments ajoutés étaient un tantinet intéressant. Ici c'est purement marketing.




Rappelez vous! Le dernier volet se terminait sur un cliffhanger qui mettait en scène Smaug le Dragon déferlant sur la ville pour l'incendier. Smaug est l'un des personnages les plus réussis de la trilogie et on se dit que le combat sera épique! Et bien ne vous emballez pas trop puisqu'en 5 minutes c'est torché. Le trésor sous la montagne se retrouve maintenant sans gardien et c'est la déferlante! Les Elfes, les Nains, les Hommes, les Orques et la cinquième armée qu'on sais jamais qu'y c'est. Les Indiens? Bref, tout le monde veut croquer mais la barbe ne fait pas le communiste et Thorin Ecu de Chêne se verrait bien tout garder pour lui. Une seule arme peut mettre tout le monde d'accord: la diplomatie. Je déconne. La bagarre, pardi !! Et on va s'en payer une bonne tranche de 2 heures non stop! Nous voilà donc entraîné dans une immense bataille rangée où chaque armée déferle les unes après les autres avec comme toujours un sens du timing impeccable. Même quand on est le chef des nains et qu'on a décidé de venir à dos de ... cochon?!? Legolas continue à nous en mettre plein la vue avec des cascades qui défient toutes les lois de la physique. Mention spéciale cette fois-ci au "le pont s'écroule, je suis emporté dans la chute mais je remonte en prenant appui sur les roches qui tombent". Le combat est seulement entrecoupé par des scènes montrant Thorin cloîtré au fond de sa montagne qui compte son bif et devient complètement parano sous l'emprise de l'esprit de Smaug toujours présent. On croise également Gandalf en prise avec les forces maléfiques de Sauron. Et c'est pas la grande forme! Le pépère devient un peu sénile et il va sérieusement penser à se mettre au vert... Et arrêter de baver sur Galadriel!! Reste Bilbo qui se balade de groupes en groupe avec une facilité déconcertante et dont chaque intervention est évidemment accompagné du thème musicale de la Contée. 


Selon moi, les 3 films souffrent des mêmes défauts. Si les scènes de batailles sont toujours aussi spectaculaires et l'univers de Tolkien toujours aussi bien représenté, le film manque cruellement de structure. On a à peine passé 45 minutes que déjà on a l'impression d'assister au finish. Certaines scènes sont clairement inutiles et les dialogue sont dignes d'un mauvais téléfilm la plupart du temps. Et que dire de la romance purement inventée entre Kili et Tauriel... Bref on peut regretter que cette trilogie là s'apparente autant à une machine commercial bien huilée où tout est fait pour que les fans du Seigneurs des Anneaux s'y retrouvent (musique, dialogues, personnages...). Dommage.




"Par pitié ne me sort pas encore cette histoire de soleil rouge..." 




Kritique de Kaal 

Encore une fois, nous refermons les portes de la Terre du Milieu. Si en 2003, c'était avec tristesse que nous quittions ce monde merveilleux, la fermeture est bien différente en 2014. Pas sans fracas, pas avec émotion, mais plutôt discrètement et désintéressé. La trilogie The Hobbit s'achève avec un goût étrange et plus de questions que de réponses. Histoire d'un aller simple. 

Cette trilogie du Hobbit pourrait ressembler à une famille. Papa Jackson et Maman Terre du Milieu ont eu un premier enfant qu'ils ont éduqué sans trop d'expérience mais avec la volonté de bien faire et c'était beau. Le second enfant a bénéficié d'une éducation plus assurée mais sans grande originalité. Ce troisième épisode du Hobbit est plutôt le dernier enfant non désiré et un peu tordu car Maman Terre du Milieu a continué de picoler et Papa Jackson était obsédé par ses nouveaux joujous technologiques. Cette Bataille des Cinq Armées est clairement l'enfant délaissé mais qui faut quand même rendre présentable devant le reste de la famille pour les fêtes de Noël. 

Question images, ça a toujours de la gueule. Question musique, rien ne change, Howard Shore aux manettes légèrement usées par les mêmes accords. Question casting, ça tient la route. Mais qu'est-ce qui cloche ? Simplement le scénario et l'existence même de ce troisième épisode. Passées les vingt premières minutes et le désanussage de Smaug, tout la Terre du Milieu va ramener sa gueule pour choper une part du gâteau. Et comme les enfants à Noël sont peu partageurs, ils se tapent tous dessus. Pendant ce temps, Bilbon court dans tous les sens et ne sert à rien. Gandalf nous prouve une nouvelle que son seul pouvoir est d'allumer son bâton. Legolas se sent obligé de transformer une tour en planche de surf pour défoncer un orque borgne. Thorin et Azog nous font une parodie de la Reine des Neiges. C'est bien gentil tout ça. Mais à trop peu de moments, on est emballé par cette action incessante. Même jamais. C'est d'une tristesse aussi efficace qu'un Vivement Dimanche. 

Conclusion plus ou moins ratée d'une trilogie qui n'aurait dû contenir que deux films pour rendre l'adaptation fidèle et exaltante de l'ouvrage de J.R.R Tolkien, The Hobbit de Peter Jackson nous laissera toujours cet arrière goût d'inachevé sans pour autant nous faire passer un mauvais moment. Et surtout, cette éternelle question : qu'est-ce que cela aurait donné avec Guillermo del Toro en tant que réalisateur ? 



"Mais bordel, vous avez foutu un merdier pas possible pendant mon absence !"




6 commentaires:

  1. Je n'irai pas jusqu'à cette note. Mais le film a ses ratés avec des coupes, une ouverture qui n'a rien à faire là et quelques ratés.

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  2. Même si l'on a plaisir à retrouver quelques personnages, qui sont comme de vieux amis, et les paysages de la Terre du Milieu, l'ami Jackson cède une fois de plus à la tentation du trop...trop d'action, trop de créatures (les mange-terres, invention n'ayant rien à faire ici, par exemple), des intrigues secondaires et des scènes inutiles. "Bilbo le hobbit" aurait mérité un seul petit film et aurait gardé son charme.
    Dommage.

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  3. Joyeux Noël à toi aussi Borat! @ Laurent: rien à redire!

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