mercredi 17 décembre 2014

Men, Women & Children

Réalisé par : Jason Reitman

Avec : Ansel Elgorth, Jennifer Garner, Adam Sandler...

Nationalité : Américaine

Genre : #7alamaison 2.0

Durée : 1h59









Men, Women & Children brosse le portrait de lycéens leurs rapports, leurs modes de communication, l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et leur vie amoureuse. Le film aborde ainsi plusieurs enjeux sociétaux, comme la culture des jeux vidéo, l’anorexie, l’infidélité, la course à la célébrité et la prolifération de contenus illicites sur Internet. Tandis que les personnages s’engagent dans des trajectoires, dont l’issue est parfois heureuse et parfois tragique, il est désormais évident que personne ne peut rester insensible à ce bouleversement culturel qui déferle sur nos téléphones, nos tablettes et nos ordinateurs.
Avec Ansel Elgort, la star de "Nos étoiles contraires".
(Quand dans le synopsis officiel, ils se sentent obligés de le préciser, c'est mauvais signe.)






Kritique de Kaal

Jason Reitman a beau se démener comme un diable, on ne retient que les noms de ses films et le nom de son père, Ivan Reitman, qui après SOS Fantômes 2 a sombré dans le n'importe quoi (vous irez voir sa filmo chez vous). Son fiston semble plus réfléchi et cherche d'ailleurs à gratter la croute des relations entre les humains dans notre société. Il s'attaque aux grossesses des mineures (formidable Juno), la vie d'un travailleur itinérant (très sympathique In The Air), le retour aux sources d'adultes en mal de jeunesse (très oubliable Young Adult) ou encore les derniers instants de liberté (trop confidentiel mais passionnant Last Days of Summer). Cette fois-ci, notre canadien s'attaque aux relations qu'entretiennent les adultes et leurs ado avec les nouvelles technologies.

Sur le papier, c'est une pléiade de personnages tous plus différents les uns que les autres que nous dévoile le réalisateur. On suit avec une certaine monotonie les histoires de chacun. Alors on a le papa qui va mater du porno sur l'ordinateur de son fils qui lui-même est accro et dont la mère ne ressent plus aucun plaisir charnel, on a une autre mère qui soutient sa fille de 16 ans à devenir actrice tout en faisant des photos de charme, on a l'ado mal dans sa peau qui joue aux jeux vidéos en ligne et dont le père a fraîchement été largué par la maman, ou encore la jeune fille fliquée par sa mère qui mène une guerre d'une violence inouïe aux portables, aux réseaux sociaux voire à toute relation que peut entretenir sa progéniture avec d'autres humains.

Mais ça, c'est sur le papier. 

Parce que concrètement, on s'ennuie ferme. Ce travail est bien trop propre, trop gentillet et au final, les sujets ne sont qu'à peine effleurés. Ou alors maladroitement. Plusieurs scènes sont uniquement gênantes et n'engagent aucune réflexion. Au lieu de multiplier les intrigues, peut-être valait-il mieux s'attarder sur quelques personnages uniquement. A la différence de l'intriguant Her cette année, les nouvelles technologies deviennent très vite un prétexte aux histoires d'amour et d'amitié pour disparaître en milieu de film et réapparaître dans la conclusion. Comme si Jason Reitman n'assumait pas son propos ni ses idées originales de réalisation présentes uniquement dans 2 ou 3 scènes au début du film. Je ne parle même pas de la voix off d'Emma Thompson qui nous suit tout le film comme une mauvaise intro de Desperate Housewives



On se retrouve au final avec un film aussi pataud que l'actuel ventre d'Adam Sandler et une fin aussi castratrice et moralisatrice que le personnage de Jennifer Garner. 

#dommage




Gras-Double la Pignole. 

-



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire