jeudi 2 janvier 2014

A Touch of Sin

Réalisé par Jia Zhang Ke

Avec Wu Jiang, Wang Baoqiang, Zhao Tao, Luo Lanshan...

Nationalité : Chinoise

Genre : Edouard Martin est une fiotte

Durée :2h13






A travers quatre histoires allant de la Chine rurale à la Chine urbaine, des travailleurs s'insurgent de leurs conditions. 






Critique de Mafieu


Après avoir reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Cannes, A Touch of Sin arrive dans les salle en cette fin d'année 2013 qui n'a pas proposé que des chefs d’œuvres, loin de là (à bientôt pour les Golden Potatoes !). Dans ce film, Jia Zhang Ke dresse un portrait très critique de la Chine contemporaine à travers les histoires de quatre personnages, tous victimes d'un système profondément injuste et qui va les pousser à réagir de la manière la plus brutale. 

Les quatre protagonistes que nous suivons n'ont aucun lien entre eux. Chacun subit d'une manière différente les dérives d'une société où les inégalités croient de plus en plus. Mais c'est bien la même haine qui va motiver leur réaction violente face à un système profondément injuste, conséquence d'une nouvelle politique chinoise ultralibérale. 

A Touch of Sin est situé à mi chemin entre le film et le documentaire. Alors c'est vrai qu'on peut lui trouver quelques longueurs où peut-être un manque de rythme à certains moments. Mais il réussit à faire passer un message très fort grâce à une mise en scène de très grande qualité. Rien n'est laissé au hasard ; chaque détail est pensé. C'est d'ailleurs assez étonnant qu'il ait été primé au festival de Cannes pour son scénario. Certains passages sont vraiment marquants. On a tous vu des documentaires sur les conditions de travail des ouvriers dans les usines en Chine. Mais ici Jia Zhang Ke va beaucoup plus loin et dresse un portrait quasi exhaustif de la société chinoise en abordant un tas d'aspects: les conditions de vie complètement archaïques des villes rurales, la criminalité qui explose, les excès d'une classe très riche qui se complaît à mater des minettes habillées en hôtesse ou façon "régime maoïste sexy" (si si c'est possible)...

Bref A Touch of Sin est un très bon film. Pas forcément le plus sexy de l'année, loin de là, mais le cinéma c'est aussi ça !! Et soulignons au passage le courage qu'a eu Jia Zhang Ke en sortant un long-métrage aussi critique sur son pays. Sa diffusion dans les salles chinoises est d'ailleurs incertaine, tout comme l'avenir du réalisateur...




      

Négociation "à la cool"



5 commentaires:

  1. Pas mal mais pas exceptionnel non plus et les liens entre les segments sont parfois très flous. Néanmoins le film a un regard social assez intéressant brossant des portraits de marginaux. Mon portrait préféré est le premier, le plus violent et le plus intéressant. Au final qu'a-t-il gagné en tuant tout le monde? Rien vu que c'est la femme du patron qui prend la relève et ce sera le même système.

    RépondreSupprimer
  2. Oui il agit seul aussi parce que ses collègues se foutent de sa gueule. Il n'y a aucune volonté de révolte collective au contraire ! Pareil pour le jeune qui bosse en usine. Son collègue lui en veut alors que finalement c'est le comportement du patron qui est révoltante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A mon avis, c'est plus un désir de révolte contemplative doublé d'une volonté eidétique et monochronique d'un maxima inusité par le lagomorphe diacritique.

      Supprimer
    2. Boooooooooooooriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !

      Supprimer
    3. Mais vous retournez vous palucher devant le Hobbit si les films engagés vous emmerdent :)

      Supprimer