lundi 7 septembre 2015

Dheepan

Réalisé par : Jacques Audiard

Avec : Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby... (auteur essoufflé)

Nationalité : Française

Genre : J'espère que vous aimez les Tamouls

Durée : 1h54










Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.








Kritique de Kaal

Le cinéma c'est simple. Ce sont des sièges rouges, une toile blanche, un projecteur, des films et à la fin, c'est toujours Jacques Audiard qui gagne.

Sérieux, tu es réalisateur et tu présentes ton film à un festival, tu dois te faire dessus rien qu'en voyant le nom de Jacquot apparaître dans la liste. Tu plies bagage et tu retournes boire un coup avec Clovis Cornillac. De dépit mais avec fierté, tu vas tout de même voir le film de ce réalisateur français qui brille à chaque sortie et puis évidemment tu comprends qu'il est au dessus.

Le mec est sans pitié en plus. Il choisit toujours les sujets les plus dramatiques et originaux. Là par exemple, Dheepan c'est l'histoire de trois tamouls qui fuient la guerre civile au Sri Lanka sous de fausses identités pour se réfugier en France (avec peut-être l'Angleterre en ligne de mire). La fausse famille se retrouve dans une cité de la banlieue parisienne où règne guerre de gangs, drogue et ascenseur en panne. BINGO JACQUOT ! Tu es le champion ! Réussir à fondre dans un même film La Haine, Slumdog Millionaire et The Big Bang Theory, c'est vraiment fort !

Bon, faut dire qu'il s'appuyait sur du vécu hein. Antonythasan Jesuthasan (oui... Anthony Jésus) est connu dans le monde de la littérature sri lankaise -que je parcours entre deux Clubs des 5 ce qui fait dix- sous le pseudonyme Shobasakthi. Dans sa folle jeunesse, il fut combattant pour les Tigres tamouls (groupe indépendantiste acteur de la guerre civile au Sri Lanka et inactif depuis 2009) avant de rejoindre la France avec de faux papiers afin d'y obtenir l'asile. En fait, ce Dheepan est largement inspiré de sa propre vie. Il était donc difficile de se planter hein Jacques ;)  !

Mais bien sur, tu cloues de toute façon le bec à toutes ces mauvaises langues par une atmosphère pesante, des dialogues puissants et une mise en scène viscérale qui presse chaque cœur de spectateur. Chacun se fera son avis sur la scène finale qui m'a globalement satisfait même si elle peut paraître hors propos. Surtout dans la façon où elle se déroule.

Enfin, on pourra débattre pendant des heures dans le bar avec Clovis, et à la fin, ce sera Jacques qui sera reparti avec une tournée gratos. "Tel père, tel fils" qui disait.




"Apparemment, Gourcuff signe mardi. "



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3 commentaires:

  1. "originaux" Ah. Cela ne m'avait pas sauté aux yeux à la lecture du résumé. Le problème des banlieues au cinéma, c'est pas forcement nouveau.

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    1. Oui bon c'est vrai que sur ce film, ce sont plutôt les sri lankais qui font différents par rapport aux restes des films.

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  2. Je n'ai pas vu Dheepan, mais j'ai vu Le prophète. Audiard a en effet le goût pour choisir des sujets durs et réalistes. Le truc, c'est qu'il ne laisse pas une minute au spectateur pour respirer. La puissance du film reste la même du début jusqu'à la fin, que ce soit par le sujet, les scènes que le montage.
    Donc j'attends un peu avant de voir Dheepan.

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