Réalisé par : Martin Scorcese
Avec : Asa Butterfield, Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen...
Nationalité : Américaine
Genre : Lettre intime au Cinéma
Durée : 2h08
Dans
le Paris des années 30, le jeune Hugo est un orphelin de douze ans qui
vit dans une gare. Son passé est un mystère et son destin une énigme. De
son père, il ne lui reste qu’un étrange automate dont il cherche la clé
- en forme de cœur - qui pourrait le faire fonctionner. En rencontrant
Isabelle, il a peut-être trouvé la clé, mais ce n’est que le début de
l’aventure…
Critique de Kaal :
Contrairement
à la promotion qui en a été faite, Hugo Cabret n'est pas du tout un
film pour les enfants. Ils ne comprendraient pas le sens. Sous ses airs
d'intrigue aventureuse à la Oliver Twist ou Narnia,
se cache une lettre d'amour intime écrite par Martin Scorcese à
l'intention du 7e Art. On le savait passionné plus que tous, mais
aujourd'hui il a enfin fait le film qui lui ressemblait le plus et
paradoxalement, le plus éloigné de son univers.
L'histoire commence avec un orphelin dont le travail est de remonter les horloges de la gare de Paris, son foyer niché dans les murs de celle-ci. Son unique but est de réparer un automate retrouvé par son défunt père, ce qui va le conduire à rencontrer une jeune fille en quête d'aventure et son parrain, un vieil homme qui s'avère être l'illustre réalisateur Georges Méliès, père des effets spéciaux. Tout le film s'articule sur la découverte de l'identité de cet homme usé, fatigué et cassé. On fait vite le parallèle entre l'automate et Georges Méliès, être détruit quand il fut contraint de réduire à néant son oeuvre, bref sa vie. Le film est basé sur le roman de Brian Selznick, L'invention de Hugo Cabret qui s'inspire assez librement de la vie de Méliès. En effet, celui-ci ne s'est pas fait passer pour mort après la Première Guerre Mondiale mais il est vrai qu'il dû renier ses films et son studio par endettement et par désintérêt du jeune public dans les années 1920.
L'intrigue est donc assez simpliste et bien menée mais ponctué de certaines facilités de scénario dont notamment le fait que les enfants arrivent bien facilement à convaincre les gens. De plus, -et c'est inhabituel de la part de Scorcese- j'ai compté 2 faux-raccords ! La dernière demi-heure est tout simplement un enchantement pour tout amoureux du cinéma. C'est un hymne au 7e Art par l'histoire de Georges Méliès, ses débuts, son apogée et sa fin. Ce personnage éclipse d'ailleurs peu à peu l'aventure des enfants qui en viennent à être relégués au second plan.
L'histoire commence avec un orphelin dont le travail est de remonter les horloges de la gare de Paris, son foyer niché dans les murs de celle-ci. Son unique but est de réparer un automate retrouvé par son défunt père, ce qui va le conduire à rencontrer une jeune fille en quête d'aventure et son parrain, un vieil homme qui s'avère être l'illustre réalisateur Georges Méliès, père des effets spéciaux. Tout le film s'articule sur la découverte de l'identité de cet homme usé, fatigué et cassé. On fait vite le parallèle entre l'automate et Georges Méliès, être détruit quand il fut contraint de réduire à néant son oeuvre, bref sa vie. Le film est basé sur le roman de Brian Selznick, L'invention de Hugo Cabret qui s'inspire assez librement de la vie de Méliès. En effet, celui-ci ne s'est pas fait passer pour mort après la Première Guerre Mondiale mais il est vrai qu'il dû renier ses films et son studio par endettement et par désintérêt du jeune public dans les années 1920.
L'intrigue est donc assez simpliste et bien menée mais ponctué de certaines facilités de scénario dont notamment le fait que les enfants arrivent bien facilement à convaincre les gens. De plus, -et c'est inhabituel de la part de Scorcese- j'ai compté 2 faux-raccords ! La dernière demi-heure est tout simplement un enchantement pour tout amoureux du cinéma. C'est un hymne au 7e Art par l'histoire de Georges Méliès, ses débuts, son apogée et sa fin. Ce personnage éclipse d'ailleurs peu à peu l'aventure des enfants qui en viennent à être relégués au second plan.
Si
l'histoire n'est pas exceptionnelle mais efficace, elle est ponctuée
par un grand casting. Le jeune Asa Butterfield est correct mais peu
expérimenté pour être aussi longtemps à l'écran. Chloe Moretz est comme
d'habitude emplie de malice et de spontanéité, on ressent toute sa joie
de participer à cette aventure. C'est Ben Kingsley qui est le plus
mémorable. Il n'est pas écrasé par l'honneur de jouer Georges Méliès, au
contraire, il donne toute la mesure de son jeu et parvient à nous
émouvoir rien qu'au regard. Un très grande réussite. Sacha Baron Cohen
prouve une fois de plus qu'il n'est pas qu'un guignol, il joue ici un
gardien de gare aussi idiot que cruel accompagné de son pendant canin.
On rit de sa bétise mais de même, on est ému par cet homme bléssé et
orphelin comme son ennemi, Hugo. On relèvera aussi les nombreuses
participations de grands acteurs tels que Christopher Lee (dont la voix
me fait toujours frissoner), Jude Law et la formidable petite histoire
d'amour entre les deux personnages joués par Frances de la Tour et
Richard Griffiths (tous deux dans la sage Harry Potter).
Pour
ce qui est de la 3D, on ne peut pas en être déçu. Martin Scorcese est
comme un enfant qui a reçu un nouveau jouet pour noël, il utilise ce
nouveau procédé dans tous les sens ce qui en fait un résultat assez
mitigé mais honnête, entre maladresse et plans tout simplement
exceptionnels comme celui de l'introduction et la scène où les dessins
de Méliès sortis de leur tombe s'envolent autour de nous. C'est comme si
l'on était perdu dans l'imagination ce grand rêveur. On ne peut que
louer le réalisateur d'essayer les diverses techniques auquelles il n'a
jamais touché non avec panache mais une grande sincérité.
Je finirais par mon ressenti du message de Martin Scorcese. Son film est donc une lettre d'amour au cinéma, c'est un film extrêmement intime. On comprend que le 7e Art est un diamant trop souvent sali que l'on doit prendre soin et protéger. Quelle tristesse que les premiers films et les muets soient dénigrés par les générations actuelles qui ne jurent que par des films idiots. Hugo Cabret m'a touché, cela faisait longtemps que je n'étais pas sorti d'un film aussi ému. Je sais que ce n'est pas un chef d'oeuvre et qu'il a des défauts mais c'est tellement peu à côté de ce que j'ai ressenti. Pendant 2h, j'étais seul au monde, en communion avec ce rêve éveillé accompagné de l'héritier de Georges Méliès. Bravo Monsieur Scorcese et merci.
Je finirais par mon ressenti du message de Martin Scorcese. Son film est donc une lettre d'amour au cinéma, c'est un film extrêmement intime. On comprend que le 7e Art est un diamant trop souvent sali que l'on doit prendre soin et protéger. Quelle tristesse que les premiers films et les muets soient dénigrés par les générations actuelles qui ne jurent que par des films idiots. Hugo Cabret m'a touché, cela faisait longtemps que je n'étais pas sorti d'un film aussi ému. Je sais que ce n'est pas un chef d'oeuvre et qu'il a des défauts mais c'est tellement peu à côté de ce que j'ai ressenti. Pendant 2h, j'étais seul au monde, en communion avec ce rêve éveillé accompagné de l'héritier de Georges Méliès. Bravo Monsieur Scorcese et merci.
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