jeudi 6 décembre 2012

Anna Karenina

Anna-Karenina-Poster
Réalisé par : Joe Wright

Avec : Keira Knightley, Aaron Taylor-Johnson, Jude Law...

Nationalité : Britannique

Genre : Un Russe Lent s'il vous plait.

Durée : 2h11






Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou... 



Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle. Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter. Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme. Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur.



Critique de Kaal :


Au risque de passer pour un type dépourvu de sensibilité, je vais être honnête. Désolé mesdemoiselles et mesdames, mais je me suis endormi pendant 5 minutes pendant Anna Karenina. D'ailleurs, Léon Tolstoï a piqué un somme avec moi. En effet, et Dieu sait pourtant que j'admire les comédies romantiques (nan je déconne), ce film est long... tellement long...

Pourtant, Anna Karenina a de nombreuses qualités. La mise en scène de Joe Wright (Orgueil et Préjugés, Reviens-moi) est parfois éblouissante et parfois complètement prétentieuse. On peut relever certaines prouesses comme la séquence de danse (un peu chelou mais passons) d'Anna et de Vronski ou encore l'introduction hallucinante de transitions en pièces de théâtre (qui aurait mérité un grand plan séquence d'ailleurs). Le film se découpe en deux types de mise en scène : des prises de vue dite classique avec de vrais décors naturels ou alors les personnages qui se balladent comme dans une pièce de théâtre. L'idée est excellente mais utilisée que la moitié du film. C'est dommage, on a l'impression que Joe Wright avait trop la flemme de faire le reste comme ça et n'a pas eu envie de se casser le cul. Belle considération du public.

Les acteurs sont aussi bons. Keira Knightley (on aime ou on aime pas) n'est toujours pas en chair mais elle remplit son rôle. Elle prolonge d'ailleurs son exploration des sens de la raison avec des mimiques déjà appercus dans A Dangerous Method. Une bonne performance. Je ne suis pas un grand fan d'Aaron Taylor-Johnson, mais bon, il joue bien. Pas de quoi réveiller Tchaïkovski. Jude Law par contre, est étonnant dans ce rôle de ministre dégarni, rigide et bien cocu comme il faut, dont la haine augmente crescendo durant l'histoire. Un des meilleurs seconds rôles de l'année ainsi que la plus belle calvitie. J'ai particulièrement aimé le jeu de Matthew McFadyen dans le rôle de Stiva, notable russe coucheur et rigolard, il me sortait de ma létargie à chaque fois ! Notons aussi la présence d'un p'tit frenchy : Raphael Personnaz dans le rôle du frère de Vronski.

Niveau histoire, c'est pas bien compliqué. Anna estime que son ministre de mari se pavane avec une douzaine de matriochkas dans le fion et se retrouve séduite par le jeune comte qui lui joue de la balalaïka. Nasdrovia ! Elle résiste pas et devient logiquement la risée de la société mondaine de Saint-Pétersbourg. Alexis Keranine met trop de temps à réagir de peur de perdre la coquine, mais le mal est fait. La suite est prévisible. Seule la romance entre le noble paysan rouquin Kostia et la petite Kitty parvient à émouvoir tant ça sent bon la mièvrerie et la naphtaline.

Je regrette que ce film n'était pas en russe, il aurait eu beaucoup plus de charme. De plus, la superbe mise en scène en théâtre aurait dû être prolongée mais bon, ça prend du temps et c'est fatiguant. Dans ce cas là, autant ne rien faire ! Le mégalomane Joe Wright peut remercier ses acteurs qui lui permettent d'avoir la moyenne. Dasvidania !



photo-Anna-Karenine-Anna-Karenina-2012-3Je n'ai rien à ajouter.

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