Pacific Rim

Réalisé par : Guillermo Del Toro

Avec : Charlie Hunnam, Rinko Kikuchi, Idris Elba, Ron Perlman...

Nationalité: Américaine

Genre : Jager-bomb & CailleJouJou

Durée : 2h10 min 









Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manoeuvrer un Jaeger d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente…

Critique de Mr H' 

C'est l'été. Certains ont eu leur CAPES, d'autres non. Sur TF1, Jean Pierre Pernaut parle des vieux et de la canicule, on est pas trop mal. Sauf au ciné, où comme d'habitude c'est disette jusqu'à la rentrée. Pourtant, la sortie de Pacific Rim a fait monter le buzz sur Internet, si bien qu'on s'est dit pourquoi pas... Au milieu de tous les blockbusters sortis récemment, Pacific Rim ne fait pas figure d'OVNI mais apporte tout de même une touche d'élégance et de savoir faire mexicain au service de la grosse machinerie hollywoodienne.

Le pitch de départ n'a rien d'innovant. Situation apocalyptique et invasion progressive de bébêtes classées en différentes catégories (les Kaiju). L'espèce humaine est à l'agonie et s'en remet à la création de robots (Jaeger) conçus pour être pilotés non par un guguss mais deux ! Seule originalité du scénario, les pilotes communiquent par télépathie et le partage de souvenirs. On regrette pourtant que cet aspect n'ai pas été assez développé au fil de l'histoire. 

L'intérêt principal du film demeure dans la réalisation et le rendu graphique. Le premier combat entre un Jaeger et un Kaiju est d'une beauté étourdissante. Il envoie du lourd le petit Guillermo Del Toro. C'est géant dans tous les sens du termes. Chaque droite balancée par un Jaeger colle le spectateur à son siège si bien qu'on se laisserait aller à quelques encouragements.. "Allez !" ou bien "Défonce-le !" pour les poètes... Dans ce gigantisme, le réalisateur mexicain n'en oublie pas le sens du détail et des textures notamment chez les Kaiju, ce qui apporte vraiment un plus comparé aux grossiers blockbusters des cinq dernières années.

La grande force du film réside ensuite dans ses seconds rôles. Si le couple Raleigh-Mako (Hunnam & Kikuchi) parait bien fadasse, le marshall campé par Idris Elba fait le taf et assure ce qu'il faut de charisme et d'absurdité militaire pour pouvoir satisfaire le badaud. Le comique de situation apocalyptique, nécessaire à tout bon blockbuster, est pour une fois assez réussi. Le tandem de scientifiques timbrés (Charlie Day et Burn Gorman) est savoureux. Même si leur personnalité est trop clichée,  leurs échanges rivaux mais néanmoins amicaux apportent un vrai plus au film. 

Si l'avis d'ensemble est plutôt moyen, c'est que le film a été visionné en VF. Traduis en français, les dialogues sont désespérants de nullité. Toutes les scènes dites "molles", comprendre les scènes émotions et explicatives, tombent à plat et frisent le ridicule... Malgré tout, Pacific Rim vaut le coup d'oeil pour la beauté des images et surtout des combats à taille "inhumaines", le scénario classique mais efficace et les quelques seconds rôles. N'oublions pas l'éternel Ron Perlman, chouchou du réalisateur, dont je tairai l'excellent rôle au risque de gâcher le plaisir... 

Enlever une demi-étoile pour la VF ...

Critique de Kaal

Des robots géantes qui se maravent avec des monstres géants sortis du trou du cul du monde. Voilà comment j'avais ressenti l'annonce de ce Pacific Rim par un réalisateur que j'apprécie beaucoup. Franchement, je n'y croyais pas. Surtout que Guillermo del Toro fait toujours son possible pour ne pas abuser du fond vert comme certains autres, là pas vraiment le choix. Comme c'était plus ou moins prévu, le film a de la gueule. 

C'est vrai, les designs des robots sont beaux et l'animation de ceux-ci est réaliste. On ne voit pas de mouvement rapide, mais bien une machinerie puissante mais lente. Pendant la présentation de ces robots au nom allemand (Jaeger), j'ai pas arrêté de penser à la pub pour l'Opel Meriva avec le teuton qui bourrine la bagnole (Deutsche Qualität).  Les monstres, joujous du gros mexicain à lunettes, ont eux aussi des aspects différents. Si les attaques de Kaiju se ressemblent, pas les monstres. Les combats sont tout aussi impressionnants et féroces, ne laissant peu de place à l'immobilier qui en prend plein la tronche. Comme dans Avengers ou Man of Steel, les gentils veulent sauver des gens mais pètent tout sur leur passage en tuant évidemment plus de personnes que de survivants. Bigre.  

Le plus dur dans l'affaire pour le ventripotent Guillermo était d'allier grosse baston de géants avec un scénario cohérent. Le contrat n'est qu'à moitié rempli. L'histoire se tient. Mais disons que tout est très... prévisible. A tel point qu'on devine les dialogues une demi seconde à l'avance. La VF n'arrange rien puisqu'elle semble avoir été faite avec le cul. Surtout dans les échanges entre Raleigh (Charlie Hunnam, inconnu tout à fait insipide) et Mako (Rinko Kikuchi, tout aussi peu épicée) avec des dialogues d'une niaiserie phénoménale. Les échanges entre les deux scientifiques dingues sont plus sympas mais aussi gentillet. Le seul qui s'en sort vraiment est le Marshall Stacker (avec ce bon vieux Idriss Elba) malgré le discours d'encouragement à la fin qui fait penser à celui d'Aragorn ("Aujourd'hui... nous combattons !"). Fort heureusement, la base de l'histoire est très intéressante. Que ce soit l'arrivée et la biologie des Kaiju, la Dérive (ce lien entre deux pilotes dans une même entité), la connexion entre deux mondes, l'histoire des Jägger... J'ai beaucoup aimé ces éléments même si je trouve que ce n'était pas assez exploité au final. Peut-être que le film aurait été plus appréciable en deux parties. Peut-être...