La Belle et la Bête

Réalisé par : Christophe Gans

Avec : Léa Seydoux, Vincent Cassel, André Dussollier...

Nationalité : Américaine Française, Allemande.

Genre : Syndrome de Stockholm

Durée : 1h52

1810. Après le naufrage de ses navires, un marchand ruiné doit s’exiler à la campagne avec ses six enfants. Parmi eux se trouve Belle, la plus jeune de ses filles, joyeuse et pleine de grâce.

Lors d’un éprouvant voyage, le Marchand découvre le domaine magique de la Bête qui le condamne à mort pour lui avoir volé une rose.

Se sentant responsable du terrible sort qui s’abat sur sa famille, Belle décide de se sacrifier à la place de son père. Au château de la Bête, ce n’est pas la mort qui attend Belle, mais une vie étrange, où se mêlent les instants de féerie, d’allégresse et de mélancolie.

Chaque soir, à l’heure du dîner, Belle et la Bête se retrouvent. Ils apprennent à se découvrir, à se dompter comme deux étrangers que tout oppose. Alors qu’elle doit repousser ses élans amoureux, Belle tente de percer les mystères de la Bête et de son domaine.

Une fois la nuit tombée, des rêves lui révèlent par bribes le passé de la Bête. Une histoire tragique, qui lui apprend que cet être solitaire et féroce fut un jour un Prince majestueux.

Armée de son courage, luttant contre tous les dangers, ouvrant son cœur, Belle va parvenir à libérer la Bête de sa malédiction. Et se faisant, découvrir le véritable amour.

Critique de Roxy :

Souvenez vous, en 2011 j'avais fait la critique de Sortilège, une adaptation moderne du célèbre conte La Belle et la Bête. Une catastrophe. Et voici que trois ans après, la France sort elle aussi une nouvelle adaptation. Aïe, je vois d'ici le tableau : Mélanie Doutey ou Sarah Forestier en Belle, un quasi inconnu en Bête (après tout on s'en fout un peu de qui se cache sous le costume), Gérard Jugnot en papa dévoué et une ribambelle d'acteurs cocasses pour le rôle des frères et sœurs de l'héroïne. 

Rassurez vous, il n'en est rien car c'est un casting un peu plus relevé que nous offre le film de Gans : Léa Seydou, Vincent Cassel, André Dussolier... oui tout de suite ça sonne mieux. Mais est ce que ça sauve le film ? NON. Clairement pas.

Une super production à l'américaine mais qui fait vraiment trop franchouillarde. Des effets spéciaux à foison, en veux-tu en-voilà, des costumes somptueux (enfin je dis ça en généralisant, après c'est une question de goûts, moi perso les robes de putes à froufrou du XIXème c'est pas mon truc...) ça c'est pour le côté amerloque, car oui, il est rare de voir un film français avec ce genre d'esthétique. Le côté fantastique c'est plutôt un truc outre atlantique mais apparemment on serait doué pour ça aussi. Enfin c'est sûr que quand le directeur photo à l'air d'être un fan d'Annie Leibovitz ça semble plus facile... 

Pour le côté français, c'est chiaaant putain ! C'est un film ou du théâtre bordel ?! J'ai horreur du parlé exagéré au cinéma. Vous savez le genre à l'ancienne mais dans un film moderne. Ça sonne juste très faux.

Bon, les acteurs ne sont pas mauvais, mais ils font seulement leur boulot quoi... pas de quoi fouetter une bête.

Comme je vous le disais plus haut, c'est un film assez ennuyeux. Il ne se passe pas grand chose (d'ailleurs je suis sûre que c'est pour faire durer le film qu'il y a eu abus de ralentis). La belle est trop cul cul, la bête pas assez bestiale, les méchants sont à peine pas gentils... En fait tout ce qui aurait pu être vraiment intéressant est en fait accéléré : Au bout d'une heure de film on remet l'histoire du frère sur le tapis à la vitesse de l'éclair, et le grand méchant est à peine exploité, on n'a pas le temps de le détester. C'est comme pour l'alchimie entre Belle et la bête : Inexistante. Quand Belle retourne auprès de la bête et qu'elle lui avoue sont amour (pas de spoil, on a tous vu le Disney !) t'as juste envie de lui dire "Excuse moi gourgandine mythomane, mais d'où t'as eu le temps de l'aimer ?" Contrairement à la version Disney par exemple, aucune scène ne nous montre qu'ils s'apprécient, qu'il passent du temps ensemble. Ils auraient peut être dû les faire chanter... Non je plaisante. 

Dans la série inutile aussi : Les petites bestioles censées être mignonnes mais qui ressemble à des chiots atrophiés. Belle en parle comme étant ses "meilleurs amis" (relan de vomi) mais ces bebêtes on les aperçoit, on les entends couiner, mais c'est tout. Elles ne servent à RIEN !

Alors oui, c'est esthétiquement très beau et les effets spéciaux sont vraiment pas mal. Mais c'est dégoulinant de guimauve même pas assumée. C'est plat, ça manque de piquant ! Pour le coup, ça m'a juste envie de re-re-revoir la version de Cocteau.

Je suis un nuaaaaaaage !!!

Critique de Kaal 

La Belle et la Bête est un de mes contes favoris. J'aime la version de Jean Cocteau/Jean Marais, celle de Disney. Quelle ambition de vouloir en faire un remake (mot tambou dans le cinéma français) et surtout avec la capture motion (technologie utilisée dans de nombreux films U.S aujourd'hui). Le tout dans les pattes de Christophe Gans, réalisateur connu pour faire des films visuellement beau mais souvent vide de sens. Disons alors qu'il a fait comme d'hab'. 

C'est tellement pauvre en intrigue que des fois j'ai trouvé des trucs chelous sur les personnages. Belle putain. Pauvre gamine communiste qui veut que toute sa famille vive à la campagne à produire de quoi s'auto-suffire sans répondre aux sirènes de capitalisme ambiant de la ville. [Ouais je pars un peu en live, mais sinon, la critique serait bien vide]. Mais faut pas s'inquiéter, son trader de papa forme le fiston aux règles du monde la vente de marchandises et d'esclaves (oui pourquoi pas on s'en fout). Tout se passe mal bien sur, il faut bien un prétexte pour que le gentil papa cède sa fifille sois-disant adorée dans les mains de la Bête pour une pauvre fleur. Si dans le conte, c'est poétique, dans ce film c'est juste le gros Poilu qui a le seum parce que c'est bien chaud d'entretenir des roses chez lui alors le premier bâtard qui veut le bolosser, il se fait tèj comme Papy qui veut un coup de gaudriole. 

Belle est donc kéblo chez un bourgeois laid comme tout. Mais elle va tomber amoureuse de lui pour plusieurs raisons : 

1) Elle a pas tellement choix. Vu la situation, Belle va rester dans le château jusqu'à.. disons... sa mort. 

2) La Bête a suffisamment de pognon pour qu'une jolie jeune fille le kiffe. Un beau message d'espoir pour tous les cageots. 

3) Voir raison 4

4) "Oh non, mais tu comprends pas quoi ! La Bête est triste d'être seule, c'est poétique !" 

WOOOH TU VAS LA FERMER OUI  !! J'AIME PAS QU'ON ME PRENNE POUR UN VULGAIRE FAN DE BAZ LUHRMANN OU JOE WRIGHT !!

Pourquoi je crache tout ce venin ? C'est bien parce que ce remake français est l'antéchrist de la crédibilité. C'est beau, ok. Merci. C'est cool. Mais mince quoi, il n'y a rien de logique et de réaliste là dedans. Le pire reste la relation entre la Belle et la Bête. Inexistante, inintéressante et merde quoi ! La meuf le déteste, l'envoie chier et lui dit rien, s'écrase en faisant un triste "ronron". Après cela, elle se ballade dans le château, rencontre les "chiens" les plus chelous de l'histoire du cinéma et tombe amoureuse du gros Poilu...................................... O....kay.

Vous savez quoi ? N'allez pas voir cette daube. C'est très pauvre scénaristiquement, bourré d'effets spéciaux à outrance, et pour être honnête on s'ennuie tellement car l'émotion ne prend jamais. Jamais.

P.S : On peut arrêter avec Léa Seydoux ? Je l'aime bien, mais là, je la vois trop, ça commence à me gonfler.