Horns

Réalisé par Alexandre Aja

Avec Daniel Radcliffe, Juno Temple, Max Minghella...

Nationalité américaine, 

Genre : "hey dis donc le cornu, t'as pas l'impression d'avoir besoin de surveiller ta femme ?"

Durée : suffisamment pour vous faire rire

Interdit aux moins de 12 ans et aux QI supérieurs à 80

Soupçonné d’avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu’il connaît, Ignatius a sombré dans le désespoir. Un matin, il se réveille avec une paire de cornes sur la tête. Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu’il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier…

Kritique de Kaal

Il y a des jours comme ça. Quand t'as envie d'aller au ciné mais pas pour voir un bon film. Bon j'avoue, c'est facilité quand on a une carte de ciné illimité. La dernière fois que ça m'est arrivé, c'était pour Robocop le reboot. Déception, j'avais apprécié. Cette fois-ci, j'hésitais entre Dracula Untold et Horns. Appel à une amie. Horns. Argument de l'intéressée : "Nan mais sérieux, Dracula, ça doit vraiment être une très grosse bouse !". 

Haha, que le destin est cruel et coquinounet. 

Horns, adaptation du roman éponyme écrit en 2010 par Joe Hill, fils de Stephen King, est son seul ouvrage à ne pas avoir remporté de récompenses contrairement aux précédents. Le synopsis semble pourtant plein d'espérance. Ignatius est un jeune homme accusé d'avoir buté sa petite copine qu'il aimait par dessus tout et un matin, il se réveille avec des cornes de diable qui lui confèrent le pouvoir de révéler la vraie nature des autres humains ; lui permettant de chercher le tueur de sa zouz. Je ne peux pas juger l'histoire et le bouquin alors je ne vais juger que le travail et le rendu final d'Alexandre Aja : 

UN. BON. GROS. NANARD. 

Vous savez, ce film bien nul mais drôle à la fois qu'on a envie de partager autour d'une bière Cuvée Des Trolls et un paquet de chips au vinaigre. 

Je m'explique. Alexandre Aja n'est pas le réalisateur le plus subtil de la Terre, au contraire. Tout est prévisible. Tout. En gros, la véritable nature de tous les Humains du monde est de baiser son voisin, sa mère, ses frères et ses soeurs, woh woh, ce sera le bonheur.... pardon. A chaque fois qu'Ignatius (mais quel nom typiquement roman horrifique de gare) fait cracher ses quatre vérités à quelqu'un, la suite, c'est du cul.Ou de la violence improbable. Alors la première fois, c'est marrant. La deuxième fois, aussi. La troisième, ça commence à gonfler. La quatrième, cinquième, sixième... bref, pendant toute la première heure c'est ça. Boooooring. C'est vraiment la deuxième heure du film qui vient parachever ce naufrage complet. Le profil pervers d'Aja laisse place au gosse attardé et satanique du dimanche. Ignatius devient un méchant garçon censé être badass pour faire frissonner les spectateurs dans un état léthargique depuis 30 minutes déjà. Belle tentative. Mais c'est soit ennuyeux, soit mal réalisé, soit à pisser de rire tellement c'est moche. Rajoutez à cela une morale religieuse et puritaine qui englobe certains personnages bien caricaturaux, on se rapproche du ridicule. La fin est juste une chute déplorable avec les faux-gentils qui deviennent les méchants, les faux-méchants qui deviennent les gentils, il aurait manqué un éclat de rire de toute l'équipe avec arrêt sur image pour que ce soit parfait. 

Daniel Radcliffe vous dîtes ? Et bien, il cabotine et prouve à nouveau qu'il est loin d'être l'acteur attendu durant sa jeunesse. Même Juno Temple s'emmerde. Heather Graham se couvre de ridicule à chaque nouvelle apparition au cinéma, reprends toi ma biche !

Mention unique pour les deux flics qui m'ont décroché un sourire sincère. 

Je n'ai pas besoin d'en rajouter davantage.