mercredi 24 juin 2015

Vice-Versa

Réalisé par : Peter Docter

Avec les voix françaises de : Charlotte Le Bon, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent, Pierre Niney ou encore.... Didier Gustin !

Nationalité : Américaine

Genre : Mais vous êtes combien dans ta tête ?!

Durée : 1h34







Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition.




Kritique de Kaal

Peter Docter est le réalisateur de Montres & Cie et de Là-Haut. Voilà, ça pose un bonhomme. Alors quand son nouveau projet entre en scène, les yeux se braquent dessus. Ça manque pas puisque le film est déjà en train de faire péter des records. Alors, même recette que d'habitude, ce serait con de changer mais avec un sujet : les émotions qui gouvernent nos faits et gestes dans notre caboche. 


Riley a 11 ans et toute la journée, Joie, Dégoût, Peur, Colère et cette gourde de Tristesse sont au taf pour maintenir le corps de la petite en état de marche. On voit alors une sympathique et poétique évolution depuis la naissance jusqu'à cet âge où l'on commence à répondre à ses parents, à se plaindre et à avoir des jugements. Aaaaah les pré-pubères. Enfin, c'est pire après généralement. Bref, suite au déménagement qui bouleverse sa petite vie bien rangée dans les bonnes cases, les émotions ne parviennent plus à maîtriser la trajectoire de Riley. Le traitement des cinq émotions est somptueux et très drôle quand l'on voit la comparaison avec les autres humains qui fonctionnent avec le même type d'équipe. Le sort de Riley se gâte en même temps que le film car l'accident qui envoie Joie en dehors du Quartier Central met un gros coup d'arrêt à la dynamique du film. Joie court après un chemin pour rentrer comme j'ai couru pour ne pas fermer l’œil. Cela devient moins trépident et moins profond. 


En effet, le milieu du film est très répétitif : Joie trouve une solution de retour, Tristesse fait une bourde ou il arrive un truc à Riley et retour à la case départ. Cela 3 fois d'affilée pour bien nous montrer des lieux différents dans la mémoire de Riley. C'est justement l'arrivée d'un personnage qui fait chavirer le plaisir : Big Bang. Vous savez, c'est ce genre de personnage loufoque et exubérant qui gigote dans tous les sens pour amuser les enfants. Il est juste, le personnage le plus relou de la Terre. Et je dis pas ça parce qu'il est doublé par Didier Gustin. On a juste envie de lui coller une bonne grosse bastosse entre les deux yeux.

Vraiment, pour cette partie du film, je reste très perplexe. 


Beaucoup moins quand il s'agit des graphismes qui sont évidemment maîtrisés à la perfection. On sent qu'ils savent ce qu'ils font chez Pixar. Le style restant le même, le travail des textures est toujours plus beau et sert la narration qui se veut plus complexe. C'est coloré, vivant, remuant, vif, on se demande parfois combien de temps peuvent-ils passer pour arriver à un tel résultat. Époustouflant. 

Fort heureusement, la fin de Vice-Versa m'a réconcilié avec celui-ci et j'en viens à regretter que toute la trame n'aie pas eu droit à pareil traitement. C'est chipoter vous me direz, mais ce milieu de film mou et redondant m'a vraiment empêché d'apprécier pleinement au même titre d'un Là-Haut ou un Monstres & Cie





Le film est accompagné d'un court-métrage nommé Lava, présenté en début de projection. Sans être particulièrement intéressant, il a le mérite d'être graphiquement magnifique avec une charmante musique. Cela ajoute au plaisir d'aller au cinéma et de laisser une chance aux jeunes programmeurs de la boîte. 


9 commentaires:

  1. Le retour en force de Pixar. Scénario béton sur une idée de départ totalement casse gueule, mélange parfait du photoréalisme et du cartoon, musique douce et magnifique de Michael Giacchino. Reste le doublage qui m'a quelque peu agacé avec Charlotte Lebon. Je ne l'aime pas en génèral et surtout elle essaye de masquer son accent québécois mais il revient tout le temps. Hâte d'écouter Amy Poehler la semaine prochaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah au contraire, je l'ai pas vraiment "entendu", pour moi son doublage fonctionnait très bien. Mais je te rejoins sur Amy Poelher qui est doit être jubilaitoire :)

      Supprimer
    2. Je te le redis dans la semaine je vais normalement le revoir en vo avec un ami qui ne l'a pas vu. ;)

      Supprimer
    3. Pas de doute bien meilleur et enjoué en vo. Et surtout Amy Poelher est totalement Joie.

      Supprimer
  2. En ce qui me concerne, je n'ai pas ressenti cette répétitivité que tu soulignes même si, sur le papier, elle est bien réelle. J'ai vraiment été happé par l'univers, l'animation, la musique et l'émotion dégagé par cette histoire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Est-ce la fatigue, la mauvaise journée qui ont pu peser sur mon appréciation, c'est possible. Comme toi, j'ai tout apprécié mais je regrette vraiment ce milieu de film. Surtout Big Bang malgré le fait que le personnage soit indispensable.

      Supprimer
  3. Bonjour Kaal, personnellement, je n'ai pas eu le coup de foudre pour ce film. C'est surtout la partie hors du cerveau de Riley que je n'ai pas trouvé très intéressante, trop américaine. Et puis Riley comme ado, elle est à gifler par moments. Bonne après-midi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, j'ai beaucoup aimé mais pas adoré. C'est pas tant Riley qui m'a posé souci mais plutôt le rythme assez mal équilibré. A la prochaine :!

      Supprimer
  4. J'ai trouvé ce film vraiment intéressant, vraiment très ludique, avec plein de détails "cachés", les couleurs des personnages par exemple, qui commandent dans la tête des adultes de l'histoire, big bang, son sens, son nom, ses points communs avec Alice aux pays des merveilles, enfin bref, très sympathique ce Disney :)

    RépondreSupprimer