mercredi 17 août 2011

La Piel que habito

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Réalisé par : Pedro Almodóvar

Avec : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes...

Nationalité : Espagnole

Genre : Chirurgien fait peau neuve

Durée : 1h57







Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.
Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye…








Critique d'Oldspider :

Oh ! Un Almodóvar sans Penélope Cruz ! Et en plus c'est un thriller ! Voilà qui est réjouissant. Je précise tout de suite que je ne suis pas un fana de ce réalisateur qui, ces dernières années, avaient tendance à nous ressortir son même cinéma. Antonio Banderas est absolument magistral dans ce rôle de chirurgien un peu fou sur les bords. J'ai rarement vu cet acteur jouer un personnage avec autant de charisme (dire que c'est le même qui était dans Spy Kids). Son personnage possède une folie qui évoluera en lien direct avec sa femme cobaye. Rôle très particulier que remplit parfaitement Elena Anaya (vu dernièrement dans Mesrine ou A bout portant). On la sent perdue, déboussolée et complètement déconnectée de la réalité car en prison depuis de nombreuses années. Cela ira d'ailleurs bien plus loin que ça mais je ne spoilerai pas. Vous aurez donc compris que la force du film est détenue par le couple chirurgien/cobaye. Les autres personnages sont tout aussi intéressants mais servent plus de faire valoir à la performance du couple.

Le film possède un climat très glauque avec un sentiment de voyeurisme absolu. En témoigne le fait que Robert observe sa cobaye via des caméras à longueur de temps avec une préférence pour le nu. Rajoutons à cela 2 scènes de viol bien réalisées, du sang et un chirurgien fou : cela nous donne un trhiller de très bonne facture. Mais ce n'est pas que ça. L'émotion et la psychologie sont également très présentes. Je pense notamment au rôle du cobaye qui, en prison, se transforme petit à petit en personnage sans libre arbitre et décision. Mais au delà de tout ça, le film est très malsain pour d'autres raisons que je ne peux dévoiler ici. La Piel que Habito est donc un excellent Almodóvar car très différent ce qu'il fait d'habitude. Qu'il continue dans ce sens, c'est très rafraîchissant.


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