
Réalisé par : Sylvain Estibal
Avec : Sasson Gabai, Baya Belal, Myriam Tekaïa...
Film : franco-belgo-allemand
Genre : Copain comme... ouais non un peu facile.
Durée : 1h38
Après
une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard
dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se
débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le
vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se
lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.
Voilà
un film bien singulier ! L'idée est déjà très original (un palestinien
qui pêche un cochon !) mais le déroulement de l'histoire l'est tout
aussi. Ce pauvre Jafaar (campé par un formidable Sasson Gabai, acteur...
israélien), qui a déjà pas de chances dans la vie, va se retrouver
propulser en plein conflit armé entre les palestiniens et les
israéliens, son cochon (vietnamien qui plus est) devient même une source
d'accrochage !
Durant tout le film, on suit les mésaventures et les
espoirs farfelus de ce pêcheur sans le sou et dont le toit est occupé
par des soldats "ennemis". Vraiment, il a pas de bol. Évidemment, plus
il essaie de s'en sortir, plus il lui arrive des emmerdes et il se
retrouve dans des situations tellement improbables que le rire se
déclenche à chaque fois. On rit beaucoup dans ce film mais on réfléchit
aussi, car de nombreuses scènes dénoncent le conflit palestino-israélien
mais aussi délivrent un message de paix qu'on a du mal à imaginer. On
peut regretter cependant que le réalisateur Sylvain Estibal (Le dernier vol de Lancaster,
le livre ! 2005) aille trop loin dans les situations improbables et au
final, incompréhensibles, je pointe du doigt la fin du film, très
décevante par son invraisemblance. Un bon film de détente avec une bonne
touche de dérision sur le conflit palestino-israélien.
Critique d'Oldspider :
J'ai
eu un peu de crainte avant d'aller voir le film. La crainte étant de
tomber sur un film lourd et illégitime. Il n'en est rien. Rappelons
quand même que le film est le premier de Sylvain Estibal, écrivain
français. Premier film donc et première réussite.
La réussite du film repose sur 2 principaux aspects.
Le
premier étant les acteurs avec d'abord la magistrale interprétation de
Sasson Gabai. Jafaar est à la fois lunaire, drôle, pauvre mais décidé et
très attachant. On a envie que le personnage réussisse et on est même
heureux pour lui tellement il a l'air miséreux au début du film. Sa
femme Fatima jouée par Baya Belal est aussi une bonne surprise. Jamais
dans le faux, on la sent résignée à cette vie de misère avec Jafaar mais
qui continue à bien faire tourner le ménage quand même. Signalons
également le rôle de Gassan Abbas qui est un ami de Jafaar. Toutes ses
apparitions sont vraiment très drôles. Le personnage est décalé avec ses
chemises hawaïennes et les perruques de ses clients.
Le
deuxième étant le scénario complètement farfelue et inattendu. Il nous
contredit chaque fois que l'on croit savoir où l'on va aller. Alors
qu'on pouvait s'attendre à un conte moral, on comprend très vite que le
conflit israélo/palestinien n'est qu'un prétexte pour introduire des
gags. Le film nous emmène ensuite dans un registre plus grave grâce à un
retournement de situation. Le seul souci de ce film réside sans doute
dans la fin qui tombe dans le n'importe quoi et dans l'absurde. On est
en effet déboussolé car le dénouement n'est pas clair du tout.
Le
Cochon de Gaza est donc une bonne comédie ne tombant pas dans la
facilité mais qui aurait pu bénéficier d'une autre fin ou du moins d'une
fin bien plus claire.
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