mercredi 28 septembre 2011

Les Hommes libres


Réalisé par : Ismaël Ferroukhi

Avec : Tahar Rahim, Michael Lonsdale, Mahmud Shalaby...

Nationalité : Française

Genre : Le Prophète façon Papy fait de la résistance

Durée : 1h39





1942, Paris est occupée par les Allemands. Younes, un jeune émigré algérien, vit du marché noir. Arrêté par la police française, Younes accepte d’espionner pour leur compte à la Mosquée de Paris. La police soupçonne en effet les responsables de la Mosquée, dont le Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit, de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.
A la mosquée, Younes rencontre le chanteur d’origine algérienne Salim Halali. Touché par sa voix et sa personnalité, Younes se lie d’amitié avec lui. Il découvre rapidement que Salim est juif. Malgré les risques encourus, Younes met alors un terme à sa collaboration avec la police. Face à la barbarie qui l’entoure, Younes, l’ouvrier immigré et sans éducation politique, se métamorphose progressivement en militant de la liberté.










Critique de Kaal :

Basé sur des faits réels (du moins le Recteur et le chanteur Salim), cette histoire avait tout pour être original (en effet, on a rarement vu des résistants d'origine arabes, un point de vue pas assez développé au ciné) et intéressante. Au final, c'est un déception.
La faute à un scénario qui s'essoufle très, très rapidement. La mission du jeune Younes (personnage crée à partir de différents témoignages) parait quasiment inutile au récit. En effet, tout le monde le grille dès le début et la police s'en débarrasse dès l'annonce. 40 min de film. Va falloir combler maintenant.

S'en suit un récit d'amitié (Younes et Salim) et de difficultés vécues par cette communauté qui tente tant bien que mal à s'en sortir avec l'Occupation, les petits trafics et l'aide aux juifs du 11ème arrondissement (le récit se déroule d'ailleurs pendant la Rafle du Vel'd'Hiv, encore une idée intéressante trop peu développée). Younes se transforme plus en spectateur qu'en acteur décisif de cette histoire. Il traîne sa carcasse un peu partout sans trop savoir ce qu'il a à faire (Tahar Rahim tente par tous les moyens de relever l'intérêt de son personnage trop mal écrit). Le plus intéressant est alors la dynamique du Recteur Si Kaddour Ben Ghabrit qui doit allier diplomatie avec les officiers nazies et action souterraine pour sauver les membres de sa communauté. Michael Lonsdale démontre une fois de plus qu'il est un admirable acteur doué d'un grand charisme.

Bref, malgré les efforts très appréciables des acteurs, le film n'arrive pas à décoller réellement et on tombe progressivement dans l'ennui. Encore un rendez-vous manqué entre l'Histoire et le Cinéma.



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