Réalisé par : Paddy Considine
Avec : Peter Mullan, Olivia Colman ...
Nationalité : Britannique
Genre : Violente rédemption
Durée : 1h31
L'histoire
de Joseph, un homme tourmenté par la violence et une colère qui le
conduit à l'autodestruction. Alors que la vie de Joseph tombe dans une
spirale de troubles, une chance de rédemption apparaît sous la forme
d'Hannah, travaillant pour une œuvre de charité chrétienne. Leur
relation se développe et il s’avère qu'Hannah cache un secret personnel
qui aura un impact dévastateur sur leurs deux vies.
Enfin
voilà Tyrannosaur sur nos écrans ! Nous avons découvert ce film au
dernier Festival de Dinard en octobre 2011, il y avait d'ailleurs gagné
le prix du meilleur film et c'était pas volé !
On vous laisse relire nos avis en espérant que vous irez le voir au plus vite ! Enjoy !
On vous laisse relire nos avis en espérant que vous irez le voir au plus vite ! Enjoy !
Critique d'Oldspider
Paddy
Consdine continue la tradition qu'ont les acteurs britanniques à
choisir une histoire dure pour leur premier film. Comme Gary Oldman avec
Ne Pas Avaler ou encore Tim Roth avec The War Zone. Il nous réalise ici un film très intense et violent mais tout à fait mémorable.
Je le disais précédemment, la violence est très présente. Comment oublier par exemple la première scène du film où notre héros, Joseph, brutalise son chien de façon tellement forte qu'il meurt le lendemain. Tout ça bien sûr à la suite d'une absorption trop importante d'alcool. D'autres scènes tout aussi violentes sont présentes tout au long du film. Mais n'allez pas croire que ces scènes sont dites gratuites. Elles sont justifiées dans le sens où elles caractérisent l'essence même du personnage de Joseph qui s’apaisera tout de même à la fin de l'histoire.
Je le disais précédemment, la violence est très présente. Comment oublier par exemple la première scène du film où notre héros, Joseph, brutalise son chien de façon tellement forte qu'il meurt le lendemain. Tout ça bien sûr à la suite d'une absorption trop importante d'alcool. D'autres scènes tout aussi violentes sont présentes tout au long du film. Mais n'allez pas croire que ces scènes sont dites gratuites. Elles sont justifiées dans le sens où elles caractérisent l'essence même du personnage de Joseph qui s’apaisera tout de même à la fin de l'histoire.
A côté de ça, le film nous offre une relation entre 2 personnages complètement différents de premier abord. Joseph est très fataliste sur son sort ainsi que sur le monde tandis qu'Hannah est tellement catholique qu'elle croit peut être naïvement en la bonté de chacun. Bref, le rapprochement sera houleux au début. Mais finalement nous verrons que ces 2 entités ne sont pas si différentes que cela car leurs situations se révèlent être assez proches. Schéma classique je vous l'accorde mais cela fonctionne plutôt bien.
Paddy Considine écris et réalise de manière impressionnante. Il a crée une histoire dure avec des personnages tourmentés. Cette histoire zigzague avec des passages très noirs et des moments de compassion humaine ponctués d'une pointe d'humour. Au final, c'est clairement une histoire de rédemption que nous propose le réalisateur.
Critique de Kaal :
Paddy
Considine est malheureusement un cinéaste trop méconnu en France. Il
fait pourtant un malheur outre-Manche avec de nombreuses récompenses et
nominations en tant que meilleur acteur (In America ou encore My Summer of Love).
Le Festival du film britannique de Dinard garde un fort souvenir de cet
acteur qui nous bouleversa en 2005 avec le film primé Dead Man's Shoes
(que je conseille, non j'oblige à voir !). Bref, il était déjà un peu
scénariste et réalisateur d'un court métrage (primé bien sur), le voila
qui se lance dans le long métrage avec fracas. Considine n'est pas connu
pour être un tendre dans son jeu mais alors en réalisation, il va même
plus loin. Son premier film Tyrannosaur
aborde une histoire des plus intéressantes mais gangrenée par la
violence humaine qui peut ressurgir en chacun de nous.
Qu'on soit un
raté alcoolique ou une fervente catholique, personne n'est à l'abri. Il
est étonnant (voire frustrant) de voir que beaucoup de scènes sont
lentes, progressives mais surtout martelées d'une violence insoupçonnée à
la fin. Paddy Considine nous frappe là où ça fait mal et nous donne de
l'espoir dans les instants les plus sombres. La performance des acteurs
n'y est pas pour rien. Peter Mullan (Joseph) et Olivia Colman (Hannah)
sont, dans des registres totalement différents, un couple complexe et
forcé. Voila donc un film puissant, intelligent, prenant qui mérite
largement son Hitchcock d'or au Festival de Dinard.
Critique de Mr. H' :
Le
film de Paddy Considine est un uppercut. Mieux, un combo coup de
tête-balayette-manchette pourrait être la définition appropriée du film.
C’est d’abord une histoire de chien, auquel son maître Joseph assène un
coup fatal un soir d’ivresse. Dès le début, on assiste au portrait
fataliste d’une épave alcoolique, brailleur et violent. Un gros con en
somme. Pourtant, le spectateur s’y attache, croyant à sa possible
rédemption. Dans la plus pure lignée des films sociaux anglais, le
réalisateur Paddy Considine nous dépeint le paysage triste et morne de
Glasgow dans lequel les personnages évoluent.
Joseph rencontre Hannah maladroitement, en se réfugiant dans sa boutique au sortir d’une bagarre. Il l’a hait. Elle, sa bonté, son Jésus-Christ de pacotille et sa bienveillance. C’est pourtant vers elle, qu’il revient car il expliquera plus tard que c’est la seule personne « qui lui a souri ». Destinée ?
Les dialogues sont percutants, l'opposition de style est brillante entre un paumé des bas-quartiers et une bourgeoise dévote mais détruite. Ce drame poignant est subtilement filmé, mettant parfaitement en lumière les deux acteurs, surtout Peter Mullan. Véritable corps abrupte, il traîne sa carcasse de bar en bar crachant la haine de ce monde désespéré de sa voix rocailleuse. Le film est porté par l’intensité qu’il offre à travers la profondeur de ses émotions et de ses colères. Olivia Colman qui joue Hannah est elle aussi renversante. Pourtant, le réalisateur ne l’épargne pas, ce qui renforce d’autant plus son interprétation.
Tyrannosaur est un coup d’éclat, car rendre une telle copie pour son premier film relève de la rareté. Quelques scènes assez dures, d’une violence autant physique que morale, égrènent le long-métrage de Paddy Considine. A l’instar d’un Clint Eastwood, on pourrait cependant critiquer son argumentaire pour l’auto-défense…
Le film termine alors comme il avait commencé, par une histoire de chien. Un chien, une batte et du sang. Pas de spoiler pour autant, c’était inscrit, c’était la destinée de Joseph.
Joseph rencontre Hannah maladroitement, en se réfugiant dans sa boutique au sortir d’une bagarre. Il l’a hait. Elle, sa bonté, son Jésus-Christ de pacotille et sa bienveillance. C’est pourtant vers elle, qu’il revient car il expliquera plus tard que c’est la seule personne « qui lui a souri ». Destinée ?
Les dialogues sont percutants, l'opposition de style est brillante entre un paumé des bas-quartiers et une bourgeoise dévote mais détruite. Ce drame poignant est subtilement filmé, mettant parfaitement en lumière les deux acteurs, surtout Peter Mullan. Véritable corps abrupte, il traîne sa carcasse de bar en bar crachant la haine de ce monde désespéré de sa voix rocailleuse. Le film est porté par l’intensité qu’il offre à travers la profondeur de ses émotions et de ses colères. Olivia Colman qui joue Hannah est elle aussi renversante. Pourtant, le réalisateur ne l’épargne pas, ce qui renforce d’autant plus son interprétation.
Tyrannosaur est un coup d’éclat, car rendre une telle copie pour son premier film relève de la rareté. Quelques scènes assez dures, d’une violence autant physique que morale, égrènent le long-métrage de Paddy Considine. A l’instar d’un Clint Eastwood, on pourrait cependant critiquer son argumentaire pour l’auto-défense…
Le film termine alors comme il avait commencé, par une histoire de chien. Un chien, une batte et du sang. Pas de spoiler pour autant, c’était inscrit, c’était la destinée de Joseph.
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