Réalisé par : David Cronenberg
Avec : Robert Pattinson, Juliette Binoche, Sarah Gadon...
Nationalité : Franco-canadienne
Genre : Les trucs casse-couilles de A Dangerous Method X 10.
Durée : 1h48 (oui, c'est tout)
Dans
un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric
Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine
blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse
Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux
chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la
journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à
l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va
l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus
importantes de sa vie.
Vous vous souvenez de vos devoirs de philo au lycée ?
"Entre Surmoi parabolique et réalité post-canonique, légat d'un psychisme anosognosique"
Vous avez 2 heures, et je veux deux copies doubles. Soit tu pleures, soit tu as lu Freud et tu parles de vagin pour avoir 17, soit tu prends ton crack hebdomadaire et c'est parti pour deux heures de purge.
Vous l'aurez compris, Cosmopolis est un film classé "branlette intellectuelle", on a l'impression que David Cronenberg a fait le film pour lui et que si le spectateur n'est pas bac+5, il peut aller se faire voir et se rabattre sur Men In Black III. Enfin, je pense que même un doctorant de philo peut s'emmerder sévère. Le film est très lent et rythmé par les dialogues sur la condition humaine, le futur et l'objet du pouvoir (un sujet super intéressant pourtant !). C'est creux et insensé. A de multiples reprises, les personnages se parlent (selon le montage) mais ils ne causent pas de la même chose. Petit exemple :
"J'adorais mon taxi"
"Un fois, j'ai uriné sur un pont, je me sentais tellement hypocondriaque"
"L'univers ne dépend de que de l'esprit éhonté de quelques indices statistiques"
"Si l'on me dit que je suis fou, je répondrais que je suis dans une autre pièce."
"Reprendras-tu une tartine de merde ?"
"Entre Surmoi parabolique et réalité post-canonique, légat d'un psychisme anosognosique"
Vous avez 2 heures, et je veux deux copies doubles. Soit tu pleures, soit tu as lu Freud et tu parles de vagin pour avoir 17, soit tu prends ton crack hebdomadaire et c'est parti pour deux heures de purge.
Vous l'aurez compris, Cosmopolis est un film classé "branlette intellectuelle", on a l'impression que David Cronenberg a fait le film pour lui et que si le spectateur n'est pas bac+5, il peut aller se faire voir et se rabattre sur Men In Black III. Enfin, je pense que même un doctorant de philo peut s'emmerder sévère. Le film est très lent et rythmé par les dialogues sur la condition humaine, le futur et l'objet du pouvoir (un sujet super intéressant pourtant !). C'est creux et insensé. A de multiples reprises, les personnages se parlent (selon le montage) mais ils ne causent pas de la même chose. Petit exemple :
"J'adorais mon taxi"
"Un fois, j'ai uriné sur un pont, je me sentais tellement hypocondriaque"
"L'univers ne dépend de que de l'esprit éhonté de quelques indices statistiques"
"Si l'on me dit que je suis fou, je répondrais que je suis dans une autre pièce."
"Reprendras-tu une tartine de merde ?"
Euh ok...
"Je veux la même coupe qu'Agnès Varda" |
Les
70% du film se passent dans la limousine ultra moderne et luxueuse du
golden boy qui reçoit ses employés un par un pour demander des nouvelles
de l'entreprise alors que dehors, c'est le chaos. Je reprends une
citation de mon compatriote oldspider : "la tension est paradoxalement à
son paroxysme lorsque la voiture bouge le moins" (critique sur Drive).
Quand la limo s'arrête, c'est qu'il y a un problème ou une grosse
menace. Là on espère que ça va partir que c'est bon, et non. Ça continue
encore et encore. Malgré une superbe réalisation dans un quasi-huit
clos, il est difficile d'accrocher. Heureusement, les acteurs
parviennent à stimuler. Robert Pattinson est bon, mais ce n'est pas
encore LE rôle qui nous montrera sa vraie nature. Kevin Durand est
franchement excellent en garde du corps (ce type a vraiment une gueule
de cinéma avec ses trois couches de cernes) comme Sarah Gadon qui joue
la femme de Packer, poétesse sainte-nitouche dont on a qu'une envie,
c'est de lui arracher ses vêtements, la plaquer contre un mur et
l'insulter en malgache. Un personnage excellent qu'on ne voit pas assez.
Et bien sur les apparitions très plaisantes de Juliette Binoche,
Mathieu Amalric et surtout de Paul Giamatti, encore une fois,
transcendant.
Bref,
que dire de plus ? Un beau film, d'excellents acteurs, certaines scènes
dingues, un sujet qui aurait pu partir loin (comme avec A History of Violence ou Les Promesses de l'Ombre)
mais David Cronenberg semble avoir perdu sa verve et finalement, ce
jolie bijou est creux, peu intéressant et surtout lent... très lent. Mon
coeur a failli lâcher deux fois. True story.
"Je vous arrête pour abus de cheveux péroxydés"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire