vendredi 25 mai 2012

Cosmopolis

cosmopolis
Réalisé par : David Cronenberg

Avec : Robert Pattinson, Juliette Binoche, Sarah Gadon...

Nationalité : Franco-canadienne  

Genre : Les trucs casse-couilles de A Dangerous Method X 10.

Durée : 1h48 (oui, c'est tout)





Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.





Critique de Kaal :

Vous vous souvenez de vos devoirs de philo au lycée ?
"Entre Surmoi parabolique et réalité post-canonique, légat d'un psychisme anosognosique"
Vous avez 2 heures, et je veux deux copies doubles. Soit tu pleures, soit tu as lu Freud et tu parles de vagin pour avoir 17, soit tu prends ton crack hebdomadaire et c'est parti pour deux heures de purge.
Vous l'aurez compris, Cosmopolis est un film classé "branlette intellectuelle", on a l'impression que David Cronenberg a fait le film pour lui et que si le spectateur n'est pas bac+5, il peut aller se faire voir et se rabattre sur Men In Black III. Enfin, je pense que même un doctorant de philo peut s'emmerder sévère. Le film est très lent et rythmé par les dialogues sur la condition humaine, le futur et l'objet du pouvoir (un sujet super intéressant pourtant !). C'est creux et insensé. A de multiples reprises, les personnages se parlent (selon le montage) mais ils ne causent pas de la même chose. Petit exemple :
"J'adorais mon taxi"
"Un fois, j'ai uriné sur un pont, je me sentais tellement hypocondriaque"
"L'univers ne dépend de que de l'esprit éhonté de quelques indices statistiques"
"Si l'on me dit que je suis fou, je répondrais que je suis dans une autre pièce."
"Reprendras-tu une tartine de merde ?"
Euh ok...

Cosmopolis-ban
"Je veux la même coupe qu'Agnès Varda"

Les 70% du film se passent dans la limousine ultra moderne et luxueuse du golden boy qui reçoit ses employés un par un pour demander des nouvelles de l'entreprise alors que dehors, c'est le chaos. Je reprends une citation de mon compatriote oldspider : "la tension est paradoxalement à son paroxysme lorsque la voiture bouge le moins" (critique sur Drive). Quand la limo s'arrête, c'est qu'il y a un problème ou une grosse menace. Là on espère que ça va partir que c'est bon, et non. Ça continue encore et encore. Malgré une superbe réalisation dans un quasi-huit clos, il est difficile d'accrocher. Heureusement, les acteurs parviennent à stimuler. Robert Pattinson est bon, mais ce n'est pas encore LE rôle qui nous montrera sa vraie nature. Kevin Durand est franchement excellent en garde du corps (ce type a vraiment une gueule de cinéma avec ses trois couches de cernes) comme Sarah Gadon qui joue la femme de Packer, poétesse sainte-nitouche dont on a qu'une envie, c'est de lui arracher ses vêtements, la plaquer contre un mur et l'insulter en malgache. Un personnage excellent qu'on ne voit pas assez. Et bien sur les apparitions très plaisantes de Juliette Binoche, Mathieu Amalric et surtout de Paul Giamatti, encore une fois, transcendant.

Bref, que dire de plus ? Un beau film, d'excellents acteurs, certaines scènes dingues, un sujet qui aurait pu partir loin (comme avec A History of Violence ou Les Promesses de l'Ombre) mais David Cronenberg semble avoir perdu sa verve et finalement, ce jolie bijou est creux, peu intéressant et surtout lent... très lent. Mon coeur a failli lâcher deux fois. True story.


cosmopolis-kevin-durand-image
"Je vous arrête pour abus de cheveux péroxydés"
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