jeudi 17 mai 2012

De rouille et d'os

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Réalisé par : Jacques Audiard

Avec : Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure

Nationalité : Française

Genre : Belle jambe de bois ! 

Durée : 1h 55 min






Ali se retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C'est son fils, il le connaît à peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez sa sœur à Antibes. A la suite dune bagarre dans une boîte de nuit, son destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d'assurance. C'est une princesse. Tout les oppose...







Critique de Mr. H' : 

De rouille et d’os est le sixième film de Jacques Audiard en 26 ans. Avouez que le bonhomme n’est pas pressé… Considéré comme l’un des tout meilleurs réalisateurs français, il était attendu au tournant avec ce film sélectionné en compétition à Cannes en 2012.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente valait la peine ! Déjà bien admirateur dudit Monsieur Audiard Fils, j’ai pourtant eu peur au début, croyant à une pub pour l’association des handicapés de France. Certes l’histoire de Stéphanie (M. Cotillard) est triste, certes c’est plus qu’emmerdant de gambader sur la jetée quant on a deux moignons à la place des cannes, mais bon le message est passé et quelques scènes auraient selon moi dues être éludées.

Je ne suis pas handiphobe je précise, je me suis cogné Intouchables. D’ailleurs, la scène où Ali prend Stéphanie sur son dos pour lui permettre d’aller nager est touchante car porteuse de sens et d’émotions mais point trop n’en faut comme disait l’autre.
Jacques Audiard l’a visiblement compris puisqu’il recentre son propos sur le personnage d’Ali (extraordinaire Matthias Schoonaerts), être qui se veut insensible, sans prise de tête mais qui fuit devant le poids des responsabilités. Brute épaisse, il évolue entre sa relation avec Stéphanie, son fils et puis la boxe. Le film d’Audiard prend alors toute sa puissance dans les scènes de combat magnifiées par le savoir-faire et les effets employés par le réalisateur. Cotillard s’en sort plutôt pas mal. Abonnée aux kleenex depuis quelques temps, elle livre une performance épurée de tous artifices et c’est dans ces rôles là qu’elle se révèle juste. La scène finale, si tu la sens bien arriver de « derrière les fagots » demeure magnifique et appelle aux larmes inévitablement.

De rouille et d’os est une belle réussite. Film marquant, notamment par sa mise en scène et la direction remarquable de Matthias Schoonaerts et Marion Cotillard, nul doute que j’attendrai encore le prochain film de Monsieur Audiard. Il repart cependant "brecouille" de Cannes comme diraient Les Inconnus, et ce, à mon plus grand désespoir. 



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