Avec : Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure
Nationalité : Française
Genre : Belle jambe de bois !
Durée : 1h 55 min
Ali se
retrouve avec Sam, 5 ans, sur les bras. C'est son fils, il le connaît à
peine. Sans domicile, sans argent et sans amis, Ali trouve refuge chez
sa sœur à Antibes. A la suite dune bagarre dans une boîte de nuit, son
destin croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse
son téléphone. Il est pauvre ; elle est belle et pleine d'assurance.
C'est une princesse. Tout les oppose...
Critique de Mr. H' :
De
rouille et d’os est le sixième film de Jacques Audiard en 26 ans.
Avouez que le bonhomme n’est pas pressé… Considéré comme l’un des tout
meilleurs réalisateurs français, il était attendu au tournant avec ce
film sélectionné en compétition à Cannes en 2012.
Le
moins que l’on puisse dire, c’est que l’attente valait la peine ! Déjà
bien admirateur dudit Monsieur Audiard Fils, j’ai pourtant eu peur au
début, croyant à une pub pour l’association des handicapés de France.
Certes l’histoire de Stéphanie (M. Cotillard) est triste, certes c’est
plus qu’emmerdant de gambader sur la jetée quant on a deux moignons à la
place des cannes, mais bon le message est passé et quelques scènes
auraient selon moi dues être éludées.
Je ne suis pas handiphobe je précise, je me suis cogné Intouchables.
D’ailleurs, la scène où Ali prend Stéphanie sur son dos pour lui
permettre d’aller nager est touchante car porteuse de sens et d’émotions
mais point trop n’en faut comme disait l’autre.
Jacques
Audiard l’a visiblement compris puisqu’il recentre son propos sur le
personnage d’Ali (extraordinaire Matthias Schoonaerts), être qui se veut
insensible, sans prise de tête mais qui fuit devant le poids des
responsabilités. Brute épaisse, il évolue entre sa relation avec
Stéphanie, son fils et puis la boxe. Le film d’Audiard prend alors toute
sa puissance dans les scènes de combat magnifiées par le savoir-faire
et les effets employés par le réalisateur. Cotillard s’en sort plutôt
pas mal. Abonnée aux kleenex depuis quelques temps, elle livre une
performance épurée de tous artifices et c’est dans ces rôles là qu’elle
se révèle juste. La scène finale, si tu la sens bien arriver de
« derrière les fagots » demeure magnifique et appelle aux larmes
inévitablement.
De rouille et d’os
est une belle réussite. Film marquant, notamment par sa mise en scène
et la direction remarquable de Matthias Schoonaerts et Marion
Cotillard, nul doute que j’attendrai encore le prochain film de Monsieur
Audiard. Il repart cependant "brecouille" de Cannes comme diraient Les
Inconnus, et ce, à mon plus grand désespoir.
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