Avec : Kad Merad, Cécile de France, Louis Do de Lenquesaing.
Nationalité : Français
Genre : Y'a aussi Ariane Brodier dedans
Durée : 1h52min
Un homme se retrouve tout d'un coup et à son insu sous les feux des projecteurs de la télévision. Il est « l'homme qui ne voulait pas être célèbre », et se pose très vite deux questions angoissantes et essentielles : « Pourquoi ? » et « Comment en sortir ? ». Trouvera-t-il les réponses ?
Critique de Mr. H'
Xavier Giannoli revient quatre ans après avoir signé A l’origine, l’un des tout meilleurs films de 2008 qu’il est indispensable de recommander, si vous aimez un tant soit peu le cinéma, enfin autre chose que Les Tuche ou Hollywoo quoi ! C’est peu dire que le bonhomme a du talent. Depuis Les Corps impatients, révélant Nicolas Duvauchelle au grand public, vers Quand j’étais chanteur, très bonne comédie dramatique réunissant C. de France et G. Depardieu, le jeune Xavier s’est fait la main pour finalement toucher le grand public avec A l’origine, drame sur fond d’escroquerie nominé une bonne dizaine de fois aux césars…
Dans Superstar, Xavier Giannoli choisit de centrer sa réflexion sur la célébrité et son importance dans notre société. A travers les yeux d’un pauvre type (Kad Merad), largement présenté comme tel d’ailleurs, il peint le portrait d’une société où seul le buzz importe et les médias ne deviennent que les relayeurs voire les organisateurs de cette supercherie. Là où Giannoli voit juste, c’est le cynisme du monde de la TV (Louis Do de Lenquesaing, parfait dans ce registre). En revanche, le réalisateur n’a pas su donner un second souffle à son scénario. Après quinze premières minutes concentrée sur la recherche de la raison de la célébrité et l’hystérie collective, le scénario tourne en rond autour de l’émission télévisée et le spectateur ne cherche même plus à savoir pourquoi cet « homme banal » est devenu célèbre. Pour rien ? Juste un buzz fabriqué ? Par l’absurdité de la chose, Giannoli anticipe avec brio ce qui pourrait se passer dans les prochaines années.
Le casting est impeccable, Cécile de France et l’humoriste Ben, d’abord, Kad Merad beaucoup moins. La mise en scène est soignée, à l’image de celle qu’il avait pu produire dans A l’origine. Grâce à divers effets, le réalisateur français accentue brillamment sur le processus d’emprisonnement du personnage principal.
L’impression finale reste pourtant super moite-moite. Beaucoup de bonnes choses dans ce film mais à cause d’un scénario trop approximatif, d’un final vraiment pas téroche et de scènes franchement ratées (supermarché, le couplet sur les Indignés..) où Giannoli semble mépriser ce qui pourrait être vous ou moi, en dressant le portrait d’une foule complètement absorbée dans ce monde 2.0, on a vraiment le sentiment d’inachevé…
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