Möbius

Réalisé par : Éric Rochant

Avec : Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth...

Nationalité : Française

Genre : Möbius et bouche cousue

Durée : 1h43

Grégory Lioubov, un officier des services secrets russes est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice, une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

Critique de Kaal

Bonjour et bienvenue pour cette nouvelle édition de "Les-films-où-il-faut-trop-pas-aller-pisser-au-milieu-sinon-tu-comprends-plus" ! Vous n'avez rien pigé à Holy Motors, vous pensiez avoir compris La Taupe mais en fait non, alors Möbius est fait pour vous !

Énième histoire mêlant espionnage et finance, on ne peut pas dire qu'Eric Rochant surfe sur la vague de l'originalité. Et c'est bien tout ce qu'on peut reprocher à ce film, ce manque de folie et puis surtout cette volonté explicitée de reproduire les codes du genre entre films avec des restes de guerre froide et des métrages sur le monde carnassier de la finance. Mixons le tout avec du reblochon et du blingbling monégasque et on obtient un film pas mauvais certes, mais vraiment pas mémorable. On ne s'ennuie pas mais bon, on est jamais subjugué. Globalement, quasiment tout se répète. Alice (nom de code Crapule... ouais normal) sort de son appart', elle est suivie par deux bagnoles de deux groupes distinctes qui surveillent ses faits et gestes. Elle sort du travail, elle est suivie par deux bagnoles de deux groupes distinctes qui surveillent ses faits et gestes. Elle va aux chiottes pour soigner une infection urinaire, elle est suivie par deux bagnoles de deux groupes distinctes qui surveillent ses faits et gestes. Enfin, voilà vous avez compris. Précisons que la coquine est responsable de la crise économique aux États-Unis, expliquant l'envie de Rostovski (un milliardaire russe se démarquant largement de Joe le Rigolo) de la recruter. C'est là où Jérôme Kerviel l'a dans l'os, elle a juste été bannie d'Amérique du Nord où son père vieillissant réside. C'est là dessus que l'autre groupe d'espions amateurs va jouer sa carte en tentant de faire un coup de pute à Rostovski pour faire élire le patron à un siège important du Kremlin. On peut rajouter encore des intrigues à deux roubles cinquante et voilà, on pige plus rien. Surtout que tout le monde est un peu russe, un peu français, un peu anglais, mais jamais noir ou chinois. Attendez, on est à Monaco quand même.

Malgré tout, j'ai parlé d'un film globalement agréable à regarder. Et bien, c'est grâce au casting qui est bon. Sans me réconcilier avec Cécile de France (cette c*µ$£&!?/), je dois admettre qu'elle tient son rôle. Elle ne brille pas mais on peut quasiment rien lui reprocher. Tim Roth fait le taf sans être extraordinaire non plus et il parvient à garder constamment son côté détaché qui fait parfois froid dans le dos. Jean Dujardin est bon lui aussi. Très bon. Le seul gros problème est qu'il est censé jouer un russe infiltré. Pourquoi donc a-t-il un accent français quand il parle la langue du pays ?! Je veux bien comprendre que John FromTheGarden n'est pas fortiche en langue étrangère, mais les scénaristes aurait pu modifier l'histoire en changeant simplement la nationalité du type. C'était pas dur et finalement ça tombe à plat malgré les qualités de l'interprète, notamment les jeux de regards.

Voilà, voilà. J'ai pas grand chose à ajouter. Un assez bon film avec de nombreux défauts, je ne le recommande pas nécessairement sauf si vous avez rien d'autre à faire. Et en plus, la fin est digne d'un épisode de Sept à la Maison.  

Dessine moi comme une de tes française.