Shokuzai - Celles qui voulaient oublier

(Seconde partie de Shokuzai, sortie en salles le 5 juin 2013)

Réalisé par Kiyoshi Kurosawa 

Avec Kyôko Koizumi, Sakura Ando, Chizuru Ikewaku...

Nationalité japonaise

Genre : Jeu de piste

Durée : 2h28

Il y a quinze ans, quatre fillettes étaient témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Incapables de se souvenir du visage du tueur, elles étaient menacées de pénitence par Asako, la mère de la disparue. Contrairement à Sae et Maki, Akiko et Yuka veulent oublier. Et la mère d’Emili, que cherche-t-elle encore après tout ce temps ?

Critique de Kaal 

Voilà, j'ai enfin vu la seconde partie de Shokuzai ! Ouais, j'avais CAPES et licorne.

Rappelez vous, cinq fillettes dans une école primaire, l'une d'elle se fait embarquer par un mystérieux inconnu qui va la violer et la tuer. Problème, les autres gamines ne se souviennent pas du visage du meurtrier, ce qui met en pétard la mère de la victime. Cette dernière leur ordonne une dette morale qu'elles devront honorer dans le futur. Et bam, chacune des filles a droit à un chapitre quinze années plus tard afin de voir comment elles vivent avec ce souvenir et comment la mère d'Emili reste mentalement et physiquement présente.

Après le superbe chapitre sur la Poupée française et l'autre sur l'enseignante stricte, on découvre la vie d'Akiko (la "Femme Ours") et celle de Yuka (petite jardinière aussi douce que manipulatrice). L'une comme l'autre ont été traumatisé par les faits passés. La première s'est totalement renfermé dans une bulle qui sera percée par la seule personne en qui elle a vraiment confiance, son grand frère dont elle découvrirait qu'il est un homme aussi gangréné par la nature humaine. La seconde semble plus forte et veut prendre les choses en mains. C'est la seule qui parvient à tenir tête à Asako Adachi, mère de la victime, qui vient chercher son dû chez chacunes des jeunes filles. C'est par elles qu'elle obtient enfin un indice sur le meurtrier. Et ce, par un pur hasard nous envoyant dans la dernier chapitre de Shokuzai.

La rencontre avec le tueur va faire renaitre tous les souvenirs du passé qui vont déchirer les protagonistes. On entre pleinement dans un drame où toutes les pièces du puzzle se remettent en place. Malgré une superbe mise en scène, cette dernière partie m'a un peu déçu dans ses révélations qui manquent de liens avec les autres chapitres. 

Finalement, ce second film me semble un peu moins bon que le premier, mais cela s'explique aussi par le fait que je l'ai vu deux semaines après. Je pense sincèrement que bout à bout, cela s'enchaine très bien et tout est limpide, donnant ainsi une oeuvre lugubre et fascinante. Je retiendrai enfin la performance de Kyôko Koizumi, impressionnante dans le dernier chapitre. C'est un fantôme qui reprend vie pour laisser éclater sa colère.

Oh, je vous ai dit que "Shokuzai" en japonais signifiait "Pénitence" ?

Quand on vous dit que les cours de sport sont dangereux.