jeudi 12 septembre 2013

Grand Central

Réalisé par: Rebecca Zlotowki

Avec: Tahar Rahim, Léa Seydoux, Denis Menochet, Olivier Gourmet...

Nationalité: Française

Genre : Bio-Hasard

Durée : 1h34






De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace.







Critique de Kaal 

Second long-métrage de Rebecca Zlotowski après Belle-Epine (2010), elle retrouve Léa Seydoux cette fois dans une histoire d'adultère à l'intérieur d'une communauté de travailleurs d'une centrale nucléaire. Récompensé par le Prix François-Chalais (décerné par les journalistes) au Festival de Cannes 2013 dans la catégorie Un certain regard, ce film pénètre comme rarement dans un univers semi-fermé au public, la centrale. 

C'est bien grâce à ces ouvriers qui prennent des risques que nous obtenons l’électricité pour faire cuire le plat tout fait. C'est un des propos du film. Il y a les clients qui jouissent de cette énergie sans savoir que des types jouent leur santé étant en contact avec des produits extrêmement nocifs. Et puis il y a les autres employés, ceux qui y touchent, mais qui ont du fric et des avantages. On comprend vite que ces derniers prennent n'importe qui pour ce taf dangereux et le petit Gary, jeune paumé qui navigue de boulots en boulots sans jamais parvenir à s'attacher. Mais cette fois-ci, il y a Karole. Fantasme sur pattes qui tombe vite sous le charme du p'tit frisé. Problème, la coquine est fiancé à Toni, collègue mi-homme mi-ours, sentimental, professionnel et stérile.
Gary cherchait une famille, la trouve et lui crache dans le dos. Il en fait trop, il va toujours plus loin, jusqu'à dégrader sa propre vie. C'est un défaut du film, où Rebecca Zlotowski veut-elle nous emmener avec son personnage ? Je n'ai pas eu l'impression d'obtenir la réponse. Me laissant sur ma faim.

L'interprétation est excellente. Léa Seydoux est un modèle de séduction avec son petit short et son débardeur laissant peu de place à l'imagination. Douce, troublante, une très grande performance de la part d'une actrice qui monte. Sans faire de mauvais jeu de mot, mais on aurait bien envie d'être à la place de ce galopin de Gary, joué par Tahar Rahim, un acteur qui j'apprécie beaucoup depuis que je l'ai rencontré dans Un Prophète. J'espère simplement qu'il va recevoir d'autres types de rôle, puisque bon, le petit agneau aux crocs de loups, ça va peut être faire assez. Sinon, deux acteurs secondaires imposent leur physique : Denis Menochet et Olivier Gourmet, deux gueules de cinéma abonnés aux seconds rôles et qui s'en accommodent parfaitement.

Voilà, un bon film français sur un sujet assez rare.






4 commentaires:

  1. Heureusement qu'il y a de bons acteurs (dont Ménochet qui confirme, depuis Inglourious basterds tout le bien que je pense de lui) parce qu'il n'y a pas beaucoup d'autres motifs de satsifaction dans ce petit film qui tourne en rond autour de peu.

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    1. C'est bien le problème, dès l'entrée de Gary dans la centrale, on perd le fil conducteur. S'il existe...

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    2. "on perd le fil conducteur"... très ennuyeux en effet pour des types qui fabriquent de l'électricité ;)

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    3. Joli. Rien à dire. Bien emballé.

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