Réalisé par : Albert Dupontel
Avec : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié...
Nationalité : Française
Genre : Quand la justice n'a plus les yeux en face des trous
Durée : 1h22
Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est
une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce
qui est encore plus surprenant, c'est que d'après les tests de
paternité, le père de l'enfant n'est autre que Bob, un criminel
poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de
rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui
l'attend...
Critique de Kaal
Il est de retour le divin barjo : Albert Dupontel. Un grand malade de la scène française avec qui j'ai pris des uppercut de rire (Bernie, Le Bruit des Glaçons, Enfermés Dehors) et qui a su me toucher dans un registre complètement différent (Deux jours à tuer, L'ennemi intime). Il est là et il met 9 mois ferme dans la trogne de la plus sainte-ni-touche des actrices françaises, Sandrine Kiberlain.
Le cadre est déjà posé. Une juge d'instruction, stricte comme une tringle de rideau et aussi célibataire qu'un réverbère dont la lumière ne sert qu'à éclairer les fautifs de la société. Pas de bol, le jour où elle se laisse tenter à contre-coeur d'un verre (ou 6) de champagne, elle se retrouve en cloque. Et pas de n'importe qui, un braqueur multirécidiviste dont la dernière lubie est de bouffer les yeux de sa dernière victime. Et ben, elle est bonne celle là ! Ouais, mais va falloir assumer cocotte. S'en suit tout un imbroglio de situations tout aussi connes les unes que les autres où la juge se retrouve de plus en plus sur la sellette.
On pourrait parler longuement du casting avec une Sandrine Kiberlain formidable dans un rôle semble-t-il à contre-emplois (pas vraiment selon elle), plutôt habituée aux prestations dans des drames. Elle impressionne, elle étonne, elle est... faite pour ça. Les autres maboules qui sont venus s'ajouter à la troupe ne sont pas mieux. Nicolas Marié (grand comédien) excelle aussi dans la peau de cet avocat aussi ridicule et minable qu'une reprise métal de "L'île aux enfants" par Charly et Lulu. Ajoutons à cela ne pléiade de guests : Terry Gilliam, l'énorme Bouli Lanners ou encore ce bon vieux Jean Dujardin...
On pourrait parler longuement du casting avec une Sandrine Kiberlain formidable dans un rôle semble-t-il à contre-emplois (pas vraiment selon elle), plutôt habituée aux prestations dans des drames. Elle impressionne, elle étonne, elle est... faite pour ça. Les autres maboules qui sont venus s'ajouter à la troupe ne sont pas mieux. Nicolas Marié (grand comédien) excelle aussi dans la peau de cet avocat aussi ridicule et minable qu'une reprise métal de "L'île aux enfants" par Charly et Lulu. Ajoutons à cela ne pléiade de guests : Terry Gilliam, l'énorme Bouli Lanners ou encore ce bon vieux Jean Dujardin...
Non, moi j'ai surtout envie de remercier Albert Dupontel. Il tient enfin son chef d’œuvre, sa comédie, sa gamelle de gerbe à gag. Le taf n'est pas si con en plus. Pour écrire ce tord-bouyaux, il s'est appuyé sur les œuvres de Raymond Depardon, maître du film-documentaire français avec ses métrages sur les tribunaux (grosse, grosse référence, je conseille évidemment). Dupontel éclate aussi à l'écran par son travail de réalisation et de montage. C'est propre, original, innovant, putain que c'est bon ! Le gamin fou du cinéma français n'a pas vraiment grandi. Il est devenu encore plus taré et se permet une fois de plus de critiquer notre société.
Perruque l'artiste ! Ah... pardon, Chapeau !
Perruque l'artiste ! Ah... pardon, Chapeau !
Un beau moment de cinéma.
Critique de Mr H'
Turf, Boule et Bill, Les Profs, Vive la France, Eyjafjallajökull ou encore Amour et Turbulences... voici les sorties de l'année étiquetées "comédie française" ! Rien de bien réjouissant. Autant dire qu'à la sortie de 9 mois ferme, le nouveau film d'Albert Dupontel, on peut affirmer qu'il existe bien deux mondes différents dans le comique français.
Que dire de plus que Kaal, mon prédecesseur, sinon qu'il faut courir voir ce film, le recommander chaudement à vos proches et le prescrire aux dépressifs neurasthétiques et autres coincés du c**.
Ce qui impressionne d'emblée c'est la qualité de la réalisation. La séquence d'ouverture, plan séquence virtuose, donne le ton du film et permet à Dupontel de rompre avec ses habitudes. Les mouvements de caméra, aussi aériens soient-ils, installent confortablement le spectateur au fond de son siège, le préparant à découvrir ce qui pourraient être la comédie de l'année. Oui monsieur.
Le duo Kiberlain-Dupontel fonctionne à merveille. Comme l'a dit Kaal, Kiberlain suprend, étonne même, par son potentiel comique, pourtant entrevu dans Les Femmes du 6e étage. Le huis-clos, à peu près la moitié du film, donne lieu à de délicieuses scènes où Dupontel excelle comme à son habitude. Les seconds rôles donnent du souffle au film, avec en premier lieu Nicolas Marié, cet avocat bègue à mourir de rire ! Quelques guests apportent aussi leur petite touche comique dont Jean Dujardin et Terry Gilliam.
La grande réussite de ce film c'est aussi et surtout son scénario. Que c'est bien écrit !! Dupontel trouve toujours le bon rythme, sait ralentir au bon moment, amener ses gags et surprendre le spectateur. Et puis les dialogues ! Dupontel joue subtilement avec le vocabulaire de la justice, n'hésitant pas à en faire un gimmick se repètant sans jamais lasser le spectateur.
Courez-y encore une fois. Dupontel fait du Dupontel d'accord, mais parvient à se renouveler en évoluant dans un registre sensiblement différent de ses précédents films (Bernie ou Le Vilain). L'ambiance "palais de justice" est réelement bien maîtrisée ce qui apporte encore plus d'originalité au film.
Albert j'attends que tu me déçoive. D'ici là, je serai toujours présent pour dire du bien de ton travail. Qu'il inspire les autres...
Un Dupontel en grande forme, pour sûr ! On se régale, c'est à la fois fou-fou et romantique, acide et maîtrisé, avec la séquence des théories d'accident du vieil homme ça faisait longtemps que j'avais pas ri comme ça dans une salle de ciné ^^
RépondreSupprimerJe suis obligé d'être d'accord avec toi, c'est la triste vérité :)
SupprimerTiens, j'ai aussi pensé à Raymond Depardon lors des scènes d'auditions. Et quand on a vu les docu de ce dernier, on se dit que, finalement, Albert Dupontel ne force excessivement pas le trait.
RépondreSupprimerPour le reste, je partage le même avis que toi concernant 9 Mois Ferme.
Mais quel bonheur! Mais pourquoi en France, on n'a pas assez de Dupontel et beaucoup trop de Dany Boon? Mais pourquoi?!
RépondreSupprimerOn a Kad Merad quand même.
SupprimerOh noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon! Pas Kad au cinéma noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon!
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