Gravity

Réalisé par : Alfonso Cuaron

Avec : Sandra Bullock, Georges Clooney, Ed Harris...

Nationalité : Américaine, britannique

Genre : Houston, we have a problem

Durée : 1h30

Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingéniérie médicale, accompagne l'astronaute chevronnée Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-meme dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terra - et la moindre chance d'etre sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste.
Mais c'est en s'enfoncant plus loin dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...

Critique de Raino 

Le film évènement du moment. Plus que pour le buzz que suscite Gravity,j'étais surtout curieux de voir un autre film d'Alfonso Cuaron. Les Fils de l'Homme m'ayant littéralement mis sur le cul. Et puis bon, un film avec Georges Nespresso, ça ne se refuse pas, même à 2€ le supplément 3D en terrasse.

Je suis ce qu'on pourrait appeler un anti-3D notoire, tellement je n'en vois aucunement l’intérêt, mais alors aucunement. Au mieux on a une mini-séquence réussi dans un film et voila. Mais alors là, après un film comme celui-ci, les Avatars et autres super-héros en 3D peuvent aller hiberner. Et pour longtemps. Les images sont sublimes, exceptionnelles. Ce film est à la 3D ce que Jessica Alba est à la masturbation. Il faut dire qu'un film dans l'espace, cela s'y prête parfaitement.
Les plans sont magnifiques, les scènes d'explosion et de défonçage de station spatiale à grands coups de débris cosmiques sont au poil. Le film vaut la peine d’être vu, rien que pour ça. Et il n'y a bien que pour ça d'ailleurs... 

J'exagère un peu, mais globalement le film est un peu vide. Ce cher Alfonso nous a tartiné une petite couche de gnangnan évitable et une Sandra Bullock qui enchaine les merdes (et des bien comme il faut, croyez-moi) sans trop broncher et sans paraitre subir le coup physiquement. Je trouve d'ailleurs la fin du film assez surréaliste alors que, jusqu'ici c'était effroyablement réaliste justement. Après voila, un type tout seul dans l'espace en train de dériver, Alfonso a peut-être voulu meubler un peu mais j'ai trouvé le rendu assez maladroit. Il y avait certainement autre chose à proposer.

Je ne suis pas un grand fan de Sandra Bullock. Dans le film, elle allie le très bon et le moyen. Il y a des moments ou elle est très juste et d'autres ou son visage est inexpressif alors qu'on aimerait en voir plus ! Il y a beaucoup de gros plans et donc les expressions sont beaucoup plus visibles... ou pas dans son cas. On aimerait voir qu'elle en chie vraiment et c'est dommage. Georges, quant  à lui, est parfait dans son rôle de super-astronaute, sorte de Bear Grylls de l'espace, meme si sa partition est probablement plus simple.

Allociné classe le film en "Science-fonction". En réalité, ce n'en n'est pas du tout un. C'est un film catastrophe, sorte de ballet dans l'espace, ultra-réaliste presque tout du long. Le film est somptueux, très esthétique mais se contente de ça alors qu'il aurait pu aller chercher bien plus loin au niveau du scénario. Foncez-y tout de même, c'est une vrai expérience à vivre au cinéma.

"C'est marrant, on dirait que je suis dans la merde !"

Critique d'oldspider

Quatre ans et demie, c'est le temps qu'a mis Alfonso Cuaron pour préparer Gravity. Son dernier film, Les Fils de l'homme, étant sorti en 2006. Gravity nous présente une Sandra Bullock dans la merde totale, oui elle est juste perdue dans l'espace, qui va essayer d'attraper tout ce traîne pour tenter de survivre et pourquoi pas de revenir sur Terre ; le tout sous les conseils de son espèce de mentor joué par Georges Clooney. Bon, narrativement c'est un peu la loose, on a en effet le sentiment que le scénario est cousu d'avance. Je n'ai jamais été surpris par la progression du film dans son ensemble. Attention, je parle bien sûr du scénario hein, parce que niveau visuel c'est une grosse claque dans la gueule. 

Sérieusement ce film est du même acabit qu'Avatar pour les effets spéciaux. Le film commence par un plan d'une vingtaine de minutes qui nous montre bien dans quelles conditions travaillent les astronautes dans l'espace et plus globalement on découvre ce que représente le fait d'être dans l'espace. Notons d'ailleurs que l'équipe du film a fait appel à la NASA pour se documenter. Ça c'est dit. Sinon la gravité zéro de l'espace permet au réalisateur de se lâcher quant à certains plans du film. Je pense notamment aux passages dans la station internationale ou Bullock semble virevolter, elle sort et rentre de part et d'autre du cadre pour se retrouver la « tête en bas » (oui pas de haut, ni de bas dans l'espace) et le plus génial c'est que ça choque pas du tout tellement ça coule de source. Comme à son habitude, Cuaron se permet même de jouer du plan-séquence tel un maitre et que dire aussi des plans tournés en caméra subjective qui rajoutent une forte puissance émotionnelle d'immersion du spectateur. Le son a également une importance énorme, que ce soit la respiration des personnages ou bien les chocs des accidents. D'ailleurs c'est drôle car le son de la respiration est plus forte que celui des chocs (rappelons qu'il n'y a pas de son dans l'espace). La musique se veut discrète mais prend bien le relais quand aucun bruitage n'est nécessaire.

Bon sinon on a deux acteurs, Georges Clooney et Sandra Bullock. Le premier n'apporte pas de grandes surprises à son jeu en se contentant de jouer la carte de la séduction comme il le fait si bien, suffit de voir son personnage dans la sage des Ocean pour s'en convaincre. Sa partenaire, et accessoirement héroïne du film, ne s'en sort pas trop mal. Elle se contente de faire le boulot. Ses monologues agacent un peu par moments, surtout à la fin.

Au final Gravity est très bon blockbuster. On en prend plein la vue et ça sort un peu des sentiers battus du blockbuster traditionnel à la Die Hard, m'voyez ? Je regrette juste de pas avoir vu le film en IMAX, là on doit prendre plein les mirettes. 

La Team-Rocket s'envole vers d'autres cieuuuuuux.

Critique de Kaal 

Il est enfin arrivé ce Gravity d'Alfonso Cuaron (le mec qui m'a réconcilié avec Harry Potter le temps d'un film, qui m'a claqué la tronche avec le plan séquence des Fils de l'Homme, bref pas un tocard) qui annonçait une réelle expérience cinématographique. On ne pourra pas dire le contraire, voir Gravity, c'est quelque chose.

Visuellement ça en jette, et ça, on ne pourra pas l'enlever. Le film démarre sur un superbe plan séquence où l'on doit oublier tous les points d'attache de l'oeil humain quand il regarde quelque chose. Pas la peine de chercher un check point dans le décor, il n'y en a pas. La caméra est elle-même dans la même mouvance que les personnages. Il est vrai que certains peuvent avoir la gerbe, surtout que la 3D est très présente. Je pense même qu'elle est indispensable pour apprécier au mieux ce métrage. 

Beaucoup de critiques crachent sur le scénario sois-disant inexistant, mais finalement, faut-il vraiment une histoire pour vivre ce film ? Je pense sincèrement que non. Gravity, c'est l'histoire d'un malheureux accident dont le danger mortel est imminent et le personnage principal, Dr Stone (interprété sobrement mais plutôt efficacement par Sandra Bullock que je connais trop peu pour avoir un avis) cherche à survivre malgré sa dépression terrienne. Je trouve pas que ce soit de trop, cela donne une certaine consistance à cette femme. je regrette seulement quelques erreurs et facilités de scènes qui ne collent pas tant au voyage dans l'espace, un exercice extrêmement fatiguant pour les astronautes. Le point de réussite totale dans ce film est la pression qu'il nous donne. Je me suis senti dedans, le souffle court et comme Stone, le besoin de chercher quelque chose à m'accrocher, trouver une solution. On se sent vraiment mal parfois. D'où ce que j'appelle une réussite. J'ajoute un bémol par rapport à la musique. La BO est vraiment bonne, par contre j'aurais aimé qu'il n'y ai quasiment aucun son comme annoncé en introduction du film ("dans l'espace, il n'y a pas de son"). Cuaron voulait justement respecter cette idée, mais il n'a pu aller jusqu'au bout. Dommage.

Un film se doit d'être original, d'emmener le spectateur, de le malmener parfois quand cela est nécessaire. Gravity l'a fait pour moi. Une œuvre graphique et prenante, et une leçon de réalisation d'Alfonso Cuaron. 

Tu fais quoi mardi en huit ? Un chinois, ça te dit ?

Critique de Roxy :

Oh oui c'est beau. Oh oui les effets spéciaux sont renversant. Oh mon dieu oui la 3D te scotch à ton fauteuil. Mais putain je ne peux pas m'empêcher de me dire que sans tout ça c'est un film assez chiant en fait.

Déjà si on retire l'élément "3D". Mouais, c'est joli. Et puis ? C'est là le problème principal de Gravity. Visuellement parfait mais c'est tout ? 

Non c'est aussi angoissant. Regarder une gentille nana, pas habituée aux missions dans l'espace, se retrouver plongée en plein scénario catastrophe c'est stressant. Ok, angoissant, stressant, mais pas tout le temps... et ? 

Bin c'est beau.

Déjà dit. 

Réfléchissons... Attendez une minute... plus haut j'ai parlé de... mais oui de "scénario". Intéressant.  Alors oui j'entend déjà crier au scandale : "Mais c'est n'importe quoi ! C'est pas parce que le film n'est pas bourré de personnages et de dialogues que le scénario est inexistant ! Alors fermes ta gueule sale p..." Oui enfin vous voyez le tableau. Non je ne dis pas cela. Je dis que Alfonso Cuaron devait rêver de faire un film dans l'espace, un film dans lequel le paysage nous laisserai bouche bée. Un leurre quoi... On se laisse embarquer dans l'aventure parce que la beauté du film est à couper le souffle mais une fois qu'on a fait le tour, on aimerai en voir plus, on aimerai qu'autre chose nous fasse vibrer. J'entend déjà les : "Bha achète toi un vibro co......!" Mais c'est vrai quoi ! Pour combler les trous Alfonso nous tartine la pellicule de passages gnian-gnian ! Merde à la fin, est ce qu'on est forcé de passer par la case cul-cul ? 

Franchement on ne va pas passer une heure et demi à regarder l'espace ! C'est évident. Donc faut nous faire tenir, nous donner quelque chose ! Le tire larmes ça suffi pas ! Je dis pas qu'un alien aurait été sympa mais y'a vraiment eu des moments où j'espérais en voir un toquer au hublot histoire de me réveiller un peu !

Bon, j'exagère. Y'a eu de très bons passages bien prenants quand même.

Côté casting je voyais beaucoup d'actrices dans ce rôle mais pas Sandra Bullock. (De toute façon c'est pas moi qui décide...) Sérieusement, sans réfléchir, essayez de vous citez plus de deux films dans lesquels elle joue qui ne soit pas une comédie débile... J'entend déjà l'autre malin fier de lui : "Bin oui, Speed, Collision et Gravityyyyyy ! Et même qu'une fois elle a eu un golden globe !" Impressionnant  Alors oui ça change de la voir dans un tel film. Tant mieux pour elle. Pour nous spectateur, c'est juste pas elle qui nous fera retenir Gravity, dans notre liste des films préférés sortis en 2013. Bon et George dans tout ça ? La déception : On ne le voit presque pas. Mais bon grâce à la 3D on peu lui faire un bisou sur la joue alors ça nous console.

En fait Gravity c'est juste l'histoire d'une nana qui doit aller d'un point A à un point B, mais dans l'espace et à qui il arrive toute les merdes possibles. Et c'est beau. Très beau.

PS : Si vous allez le voir, faite attention aux deux clichés limite racistes : Dans la navette russe : de la vodka. Dans la navette asiatique : Des raquettes de ping-pong. Dans la navette française imaginaire : Une baguette et un béret.

Bonjour, je suis un fœtus.