mardi 5 novembre 2013

Snowpiercer : le Transperceneige

Réalisé par : Bong Joon Ho

Avec : Chris Evans, Song Kang-Ho, Ed Harris...

Nationalité : Coréo-Américaine 

Genre : lutte des classes 2.0

Durée : 2 h 05 mn






2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…








Critique de Mafieu


Après avoir réalisé Memories of Murder ou encore The Host, le sud coréen Bong Joon Ho revient dans les salles avec Snowpiercer, son premier film format hollywoodien. Inspirée de la BD française "Le Transperceneige" de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette dont le premier tome est sorti en 1984, l'histoire se passe à bord d'un train condamné à rouler sans arrêt à travers un monde couvert de glace, conséquence d'une expérience scientifique foireuse pour lutter contre le réchauffement climatique. "Qui a laissé le frigo ouvert?!". Même si le scénario a un air de déjà vu, on se dit qu'il y a quand même matière à faire un bon film SF (tellement rare aujourd'hui!!). 

Et bien pari perdu! Même si la mise en scène tient la route, j'en attendais un peu plus de la part de Bong Joon Ho qui a limité la prise de risque. On est dans de la SF et tout se qu'on voit dans ce train est de l'ordre du commun. Que font les riches? Ils mangent des sushis, vont chez le coiffeur, font la fête et se droguent. Alors que lorsqu'on est condamné à vivre dans un train pour le restant de ses jours, j'imagine que ça change pas mal de chose sur son mode de vie, non? Pour avoir lu la bd, je trouve celle ci beaucoup plus originale alors qu'elle est sortie il y a plus de 30 ans. 

Les sujets du film sont eux aussi classiques: l'Homme n'est pas prisonnier de sa destinée; la nature va nous punir de notre course intempestive à la production industrielle et technologique ; le réseau ferroviaire mondial est complètement obsolète, les con-trôleur vont bientôt poinçonner les billets de train avec leur hache qu'ils te logeront dans la tête si par malheur tu oublies ta carte 12/25. D'une manière plus générale, on a malheureusement l'impression que réalisateur a été bridé par la prod' américaine. En même temps pas très étonnant quand on s'appelle Bong Joon Ho... Désolé. Quand à la dernière scène du film, pas sûr que ça plaise à Marine Le Peigne.

Côté casting, c'est du classique. Ed Harris et John Hurt sont venu récupérer leurs cachet, Chris Evans s'en sort bien. Le personnage le plus intéressant est peut être celui de Tilda Swinton, vieille persécutrice et hystérique qui manque de paumer son dentier à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. 

Bref ce Snowpiercer est assez décevant de la part d'un réalisateur pourtant talentueux. 

Ps: la VF est DE-GEU-LASSE. 





Putain mais qui  c'est qui nous a cousu des merdes pareil ? On y voit que dalle !


4 commentaires:

  1. J'ai lu la BD avant ça ne m'a pas empêché d'aimer cette adaptation qui se montre plus comme un tome 4 que comme une réelle adaptation. C'est un point de vue original et désolé dans la BD il y avait aussi ce genre de clichés, je pense notamment à ces riches qui se disent "amis" de tel ou tel, forniquent avec des putes ou font des voyages artificiels, les militaires étaient tous des connards et le seul prêtre présent était un extrémiste de première ça n'en fait pas des clichés pour autant. Pareil dans le film et notamment en ce qui concerne les horreurs évoquées aussi en hors champ. Et en sachant que ce n'est absolument pas une production américaine, malgré le casting international. Weinstein a acheté les droits pour la diffusion ricaine, ce n'est pas la même chose. Tu dis que le film est cliché mais avec l'autre con au cigare qui coupe vingt minutes d'un film de 2h, ce sera encore plus cliché. Pour le reste le casting est convaincant et la réalisation tutoie superbement le found footage par moments.

    RépondreSupprimer
  2. Film furieux, inventif, dynamique et remarquablement original. Comme le dit Borat, la toile de fond ne fait que reprendre ni plus ni moins que le contexte de la BD (donc pas plus cliché : les riches à l'avant, les pauvres à l'arrière), si ce n'est qu'il va finalement faire voler en éclat ce manichéisme dans la dernière bobine. Je trouve au contraire qu'il s'agit d'un des plus beaux films de cette année, en tout cas le plus orginal des blockbusters.

    RépondreSupprimer
  3. Je ne dis pas que le film est cliché mais je n'ai rien trouvé de très inventif dans le mode de vie des gens à bord du train. Je n'ai lu qu le1er tome de la bd mais dans celui ci j'ai trouvé qu'il y avait de meilleurs idées (la façon de produire de la bouffe par exemple). Et autant pour moi tu as raison Borat le film est sud coréen. Mais bon il destiné à une distribution international et donc on est quand même très proche du format hollywoodien. Sinon j ne sais pas si vous avez remarqué mais à la fin Curtis et Minsu n'utilisent même plus le traducteur pour communiquer ?! Le mandarin c'est tellement facile !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tellement hollywoodien que Weinstein en coupe vingt minutes! Vraiment hollywoodien! Par rapport à The last stand et Stoker (soit deux films us de cinéastes sud-coréens), le film de Bong Joon Ho est beaucoup plus intime. Alors pour les conversations, je pense que c'est un effet de montage vu que Joon Ho fait des gros plans sur les bonhommes. Mais à un moment, on voit quand même le sud-coréen avec son traducteur dans les mains. C'est juste qu'ils ont enlevé le son du traducteur pour aller plus vite.

      Supprimer