mercredi 26 octobre 2011

La Couleur des Sentiments

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Titre original : The Help

Réalisé par : Tate Taylor

Avec : Emma Stone, Viola Davis, Octavia Spencer, Jessica Chastain...

Nationalité : Américaine

Genre : Malcolm X en soubrette

Durée : 2h26




Dans la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement...







Critique de Kaal :

Adapté d'un roman à succès, ce film part sur de très bonnes bases, avec un propos très intéressant : le point de vue des boniches noires dans les maisons de blanc dans une région où Droits de l'Homme ne veut pas dire grand chose. Sur ce point là, c'est un film à voir, car le sujet est très bien traité. Les situations de confrontation et d'humiliation sont bien tournées et mises en scène. Au niveau de la dénonciation, il n'y a rien à dire. Les femmes blanches sont de sacrées connasses infantiles, égoïstes, bref la totale, surtout cette pimbêche Miss Holbrook (bien interprétée par Bryce Dallas Howard). Le traitement des bonnes est aussi excellent, coincé entre l'envie de tout casser et la retenue de leur condition (imaginez donc, si elles perdent leur job, elles ne pourront plus en retrouver). Un formidable duo d'ailleurs joué par Viola Davis et Octavia Spencer qui donne tout ce qu'elles ont. Jessica Chastain fait aussi très bien la blondasse cruche mais qui ne ferait pas de mal à une mouche. 

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Ce qui est dommage dans ce film, c'est la longueur, d'une. Il dure 2h26, et on peut facilement jarter 45 min. Deuxièmement, c'est hollywoodien, donc c'est lacrymal. C'est simple, tous les personnages ont lâché leur petite larme à part peut être le jardinier Djanzo ou Gonzo (m'en rappelle plus, de tout façon il reste 12 secondes à l'écran et je suis sur qu'il pleure dans sa cabane parce qu'il a pas le droit de regarder la télé). Si vous ne chialez pas, le Comité de Défense des Bonnes de Couleur pas Jouasses viendra vous casser les genoux et vous éplucher au taille-crayon. Enfin, troisième problème, le personnage principal, Eugenia 'Skeeter' Phelan. Bien interprété par Emma Stone, ça, rien à dire, mais le perso est mal exploité et mal construit. On a du mal à la suivre et à la comprendre dans ses choix. De plus, elle disparaît au fur et à mesure que les boniches racontent leurs histoires. Dans l'idée, c'est pas mal vu qu'elle doit recueillir leurs propos et s'effacer en faisant son taf, mais elle ressurgit tout le temps comme un coup de pioche dans la tronche pour chialer ou se faire draguer par un grand benêt plus con qu'une godasse. C'est dommage.

Bref, La Couleur des Sentiments reflète bien son titre, ça parle des problèmes raciaux des années 60 et ça pleurniche parce que c'est plus vendeur. Un bon film, agréable qui ne restera pas forcément dans les mémoires.


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Et oui les enfants, avant les gens normaux étaient rouquins, binoclards et n'avaient pas d'ordi.

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