
Titre original : The Help
Avec : Emma Stone, Viola Davis, Octavia Spencer, Jessica Chastain...
Nationalité : Américaine
Genre : Malcolm X en soubrette
Durée : 2h26
Dans
la petite ville de Jackson, Mississippi, durant les années 60, trois
femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles
sont liées par un projet secret qui les met toutes en danger, l’écriture
d’un livre qui remet en cause les conventions sociales les plus
sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une
solidarité extraordinaire. À travers leur engagement, chacune va trouver
le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les
habitants de la ville qui refusent le vent du changement...
Critique de Kaal :
Adapté
d'un roman à succès, ce film part sur de très bonnes bases, avec un
propos très intéressant : le point de vue des boniches noires dans les
maisons de blanc dans une région où Droits de l'Homme ne veut pas dire
grand chose. Sur ce point là, c'est un film à voir, car le sujet est
très bien traité. Les situations de confrontation et d'humiliation sont
bien tournées et mises en scène. Au niveau de la dénonciation, il n'y a
rien à dire. Les femmes blanches sont de sacrées connasses infantiles,
égoïstes, bref la totale, surtout cette pimbêche Miss Holbrook (bien
interprétée par Bryce Dallas Howard). Le traitement des bonnes est aussi
excellent, coincé entre l'envie de tout casser et la retenue de leur
condition (imaginez donc, si elles perdent leur job, elles ne pourront
plus en retrouver). Un formidable duo d'ailleurs joué par Viola Davis et
Octavia Spencer qui donne tout ce qu'elles ont. Jessica Chastain fait
aussi très bien la blondasse cruche mais qui ne ferait pas de mal à une
mouche.

Ce qui est dommage dans ce film, c'est la longueur,
d'une. Il dure 2h26, et on peut facilement jarter 45 min. Deuxièmement,
c'est hollywoodien, donc c'est lacrymal. C'est simple, tous les
personnages ont lâché leur petite larme à part peut être le jardinier
Djanzo ou Gonzo (m'en rappelle plus, de tout façon il reste 12 secondes à
l'écran et je suis sur qu'il pleure dans sa cabane parce qu'il a pas le
droit de regarder la télé). Si vous ne chialez pas, le Comité de
Défense des Bonnes de Couleur pas Jouasses viendra vous casser les
genoux et vous éplucher au taille-crayon. Enfin, troisième problème, le
personnage principal, Eugenia 'Skeeter' Phelan. Bien interprété par Emma
Stone, ça, rien à dire, mais le perso est mal exploité et mal
construit. On a du mal à la suivre et à la comprendre dans ses choix. De
plus, elle disparaît au fur et à mesure que les boniches racontent
leurs histoires. Dans l'idée, c'est pas mal vu qu'elle doit recueillir
leurs propos et s'effacer en faisant son taf, mais elle ressurgit tout
le temps comme un coup de pioche dans la tronche pour chialer ou se
faire draguer par un grand benêt plus con qu'une godasse. C'est dommage.
Bref, La Couleur des Sentiments reflète bien son titre, ça parle des problèmes raciaux des années 60 et ça pleurniche parce que c'est plus vendeur. Un bon film, agréable qui ne restera pas forcément dans les mémoires.

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