vendredi 6 juillet 2012

The Amazing Spider Mann




Réalisé par : Marc Webb

Avec : Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans...

Nationalité : Américain

Genre : La toile du Webb

Durée : 2h17






Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…




Critique de Kaal :


Oublions d'entrée les critiques légitimes sur le caractère vénale de cette entreprise de reboot et tentons d'avoir un regard neuf sur cette nouvelle saga (oui, car il y aura au moins deux suites). L'idée de base était surtout de revenir sur les origines de Peter Parker et le rôle de ses parents dans ses pouvoirs, ce qui diffère donc de la saga de Sam Raimi. Le film est inspiré des comics Ultimate Spider-Man, une revisite moderne de 2000 du comic de base sorti en 1963. Le personnage de Peter Parker est déjà bien différent puisque celui n'est plus la tête d'ampoule martyrisé par l'ensemble de ses contemporains, mais un simple jeune mal sans sa peau qui fait du skate et qui a pas beaucoup de potes au lycée. Bercé par une version has-been de Peter Parker, on est franchement déboussolé par le nouveau qui enchaîne en plus, les mauvaises décisions. D'ailleurs heureusement qu'on ait eu la saga précédente pour bien cerner que Peter Parker avait un talent exceptionnel pour les sciences car dans cette nouvelle version, c'est expédié. On passe d'un gosse qui sait bidouiller des serrures electriques au type qui va donner la solution d'un problème à une armada de scientifiques réputés qui bossent depuis une vingtaine sur un même projet. On peut dire que c'est le premier WTF?! du film.

Bon, on a tout l'évolution du personnage qui expérimente ses nouveaux pouvoirs avec des séquences intéressantes comme des séquences bien pourries (l'humiliation de Flash est franchement too much), mais c'est long. En fait, tout le début du film est laborieux et convenu. Marc Webb ne se fait pas chier et respecte à la virgule près le cahier des charges. Ce qui nous donne un film plat, sans ambition et très prévisible. Le méchant du film, le Lézard, pourtant bien interprété par Rhys Ifans, est construit à la va-vite. On prévoit toutes ses actions deux scènes à l'avance et alors, bonjour les motivations ! Ce génie de la génétique veut un monde sans faiblesses, alors il décide de transformer tous les humains en homme-lézard, une idée qu'il a eu quand les hommes d'un Norman Osborn mourant, ont voulu testé son sérum sur des vétérans handicapés. Second WTF?! Voilà des motivations qui ne tiennent pas vraiment la route, surtout pour un type sensé être d'une rare intelligence. Pour le design du Lézard, je botte en touche. 

Le casting est intéressant. Si Andrew Garfield ne convainc pas totalement comme il a pu le faire dans de précédentes productions (en espérant une grande performance pour la suite et il en est capable), les autres font de bon boulot comme Emma Stone très attachante dans le rôle de Gwen Stacy, Martin Sheen méconnaissable en Oncle Ben (surtout parce qu'il a pris un sacré coup de vieux) et surtout Denis Leary, excellent en Capitaine George Stacy, père de la jolie blondinette.

Les effets spéciaux sont superbes et la 3D est assez intéressante surtout pour les scènes de vol à la première personne, une bonne trouvaille. J'espère qu'ils iront encore plus loin dans le prochain métrage.
Au final, The Amazing Spider-Man réussit son pari, à savoir s'éloigner de la saga de Sam Raimi mais offre une relecture peu intéressante, convenue et sans réelle ambition. Si l'image est très belle, le scénariste James Vanderbilt (qui a oeuvré pour X-Men Origins : Wolverine, grosse référence) s'est pas foulé.




"Aaah, putain de gueule de bois..."



Critique de Roxy :


 Après la version, on va dire plus old school, de Sam Raimi, un peu de fraîcheur fait du bien. Même s'il est encore une fois particulièrement désolant de voir que l'industrie cinématographique de ces dix dernières années est en essor grâce à la facilité reboots, remakes, suites, réadaptations....j'en passe et des meilleurs (ou pas). Si le Peter Parker de Toby Maguire était attachant, il n'en restait pas moins niais et benêt. Ce qui devenait assez agaçant à la longue. Ce Peter là s'était entiché de Mary Jane Watson jouée par la blonde Kirsten Dunst (Nom que quand tu le prononce rapidement on dirait que t'as des corn flakes pleins la bouche) devenue rousse pour l'occasion. Un peu godiche, pas très compréhensive mais jolie alors on lui pardonne un peu. Dans la version New school by Marc Webb (webb, web, Spiderman, jeux de mot... ok j'arrête) Peter Parker est interprété avec brio par le maigrichon Andrew Garfield. Ce Peter tombe sous le charme de Gwen Stacy interprétée par la parfaite Emma Stone. Rousse devenue blonde. Parce que oui, les actrices se prettent leurs cheveux. C'est ça le hollywood buisness. 

Sam Raimi avait su apporter une petite touche rétro à ses films, notamment grâce au personnage de Jameson, l'affreux redac chef prêt à tout pour pourrir notre héros. En revanche, il n'avait pas vraiment su donner de profondeur aux personnages. Pour ma part, j'ai trouvé qu'ils n'étaient que survolés. Et c'est là toute la différence avec la version de Marc Webb. Les personnages sont très bien étudiés, travaillés. On a un Peter Parker mal dans sa peau certes, mais surtout à fleur de peau, qui se pose énormément de questions et qui cherche trop de réponses. Il est maladroit avec Gwen mais ça ne le rend pas nigaud. Cette dernière n'est d'ailleurs pas une simple demoiselle en détresse, c'est un personnage fort mais très touchant. L'authentique fraîcheur d'Emma Stone ne fait qu'emplifier le naturel du personnage. Cela fait vrai, les dialogues font vrais. Même lorsque la brute du bahut se prend une branlée, ce n'est pas too much. A propos de branlée, les combats sont eux aussi très réussi, on en prend plein la vue et pour un film de super héros plutôt une bonne chose. Les scènes de vols sont très belles c'est juste dommage qu'il n'y en ai pas plus. La bonne idée a été de les filmer vue par Spider Man. Et c'est là où je ne regrette absolument pas d'avoir vu ce film en 3D, c'est la première fois que je l'apprécie réellement. 

Le scénario n'est pas mal dans le sens où il explore différents côté de la vie de Peter Parker sans s'égarer, sans s'éparpiller. On voit très bien la relation qu'il entretient avec son oncle et sa tante, celle avec Gwen et évidement celle avec le grand méchant le docteur Curt Connor (Oui oui, c'est bien l'interprete de Spike, le colloc cinglé de Coup de Foudre à Nothing Hill, Rhys Ifans !) Si son idée de transformer tout le monde en lézard afin d'être, on va dire, corporellement parfait, n'est effectivement pas très gentil, il faut se dire que ça part d'une bonne intention. Ce qui est assez bien développé, c'est que tout comme les deux premiers méchants de Sam Raimi, c'est l'expérience qui tourne mal et qui rend le docteur complètement fou. Il reste donc une part d'humanité caché sous les écailles. 

Alors certes c'est du réchauffé, certes il y a quelques clichés : le super sauvetage. En général, c'est soit une belle gonzesse, soit un gosse, soit une grand mère. Et pour les hasbeen c'est un chat en haut d'un arbre. Nous avons eu le droit aussi au petit cliché lycée. Je n'en dit pas plus. Il y a effectivement des petites incohérences, un méchant assez moyen finalement et le coté scientifique de Peter Parker n'est peu être pas assez poussé. Mais il y a surtout une belle histoire d'amour, des personnages touchant, des images magnifiques, une 3D plutôt sympa. Marc Webb prend son temps pour faire évoluer correctement, un Spider Man effectivement amazing.


"Tu veux toucher mes pattes velues ?"


Critique d'oldspider

Spiderman est un super-héros que j'ai toujours aimé. J'aime ses pouvoirs, sa façon de se déplacer dans les airs avec classe. La précédente trilogie réalisée par Sam Raimi avait du bon et du moins bon. Le moins bon étant présent dans le troisième opus. Ici on a droit à un reboot total de la saga. Comprenez par là qu'on efface et qu'on recommence tout. La réalisation a été confiée à Marc Webb à qui l'on doit la très sympathique comédie-romantique 500 Jours Ensemble. Que nous a donc concocté le réalisateur ?

On peut commencer d'entrée par dire que le scénario est pas très original pour un sou. Enfin c'est pas tellement le scénario mais plutôt ce qui en découle. En fait tout est affreusement prévisible, que ce soit au niveau des dialogues complètement gnangnans, ou bien au niveau du développement de l'histoire. J'suis pas du genre à m'offusquer de la prévisibilité d'un film mais quand c'est aussi flagrant c'est un scandale. C'est comme si le réalisateur nous donnait la main tout le long du film, aucune surprise, aucun étonnement. C'est dommage. Parlons du rythme du film aussi. Qu'est ce que ça met longtemps à démarrer ! On pourrait facilement enlever 30 minutes de film (et je suis gentil). On est soulagé quand le film démarre enfin.

Bon qui dit reboot dit réécriture totale de l'histoire et l'ambiance. Cette dernière est ici moins sombre et plus humoristique. Cette particularité fait la force du film pendant un temps mais devient une faiblesse par la suite. L'humour donne un côté plus cool à Spiderman qui pour le coup se rapproche du dessin-animé qui passait sur TF1. Moi j'aime bien cette version de Spiderman, ça fait sourire voire rire et ça change du Peter Parker pleurnichard de la première trilogie. Je l'ai dis tout à l'heure, cette ambiance plus légère fait aussi la faiblesse du film, notamment au niveau du méchant dont la profondeur est proche du néant absolu. On comprend pas trop ses motivations. D'ailleurs parlons plus en détail de celui-ci. Sa dégaine est sympa, enfin au niveau du corps seulement parce que sinon la tête est, comment dire ?, ignoble. Non mais sérieux, ils lui ont fait une tête humanoïde, c'est complètement nul. On a l'impression qu'il sourit à longueur de temps. Il manque de noirceur et de classe tout simplement. Il y a par contre de très bonnes idées au niveau de la réalisation avec par exemple beaucoup de plans à la première personne de Spiderman, vous savez, ceux où la caméra prend la place de la tête du personnage. C'est très sympa car ça donne beaucoup de dynamisme au film. Et la 3D est pas mal sans être indispensable. Mais au moins elle gâche pas le film et c'est le principal.

Les acteurs sont quant à eux assez bons. Le duo Emma Stone/Andrew Garfield fonctionne. Ils ont le mérite de nous faire oublier assez vite les acteurs précédents. Mention spécial à Denis Leary qui joue le chef de la police. Il est très bon et est presque une sorte de substitut à Jonas Jameson que l'on verra sûrement dans la suite.

Bon ben au final cette nouvelle version ciné de Spiderman souffre d'une comparaison naturelle avec le premier qui avait mis la barre très haute. Mais le film s'en sort plutôt bien. On a donc droit à un film plutôt divertissant qui se laisse regarder avec plaisir. Surtout quand on peut le regarder avec une place gratuite.


Les dérives de la chirugie esthétique n'est plus à démontrer. 

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