Réalisé par : John Hillcoat
Avec : Shia LaBeouf, Tom Hardy, Jessica Chastain, Guy Pearce...
Nationalité : Américain
Genre : Et pour quelques gouttes de sky de plus !
Durée : 1h55
Interdit aux moins de 12 ans
1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.
1931. Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha… Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser… Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.
Critique de Kaal :
Des Hommes sans loi est un film tirée d'une histoire vraie (le scénariste Nick Cave adapte l'ouvrage Pour quelques gouttes d'alcool de Matt Bondurant, un descendant) et casting de ouf, voilà les ingrédients d'un des films majeurs de la rentrée.
La Prohibition de l'alcool aux States dans les années 1930 est plutôt à la mode en ce moment comme avec cette superbe série : Boardwalk Empire. C'est un moment de l'histoire propice au cinéma avec des actes de bravoure, de lâcheté, de corruption, tout ceci est présent dans Des Hommes sans Loi. On suit ici les frères Bondurant, des malfrats de campagne qui dealent de l'alcool artisanal à base de tout (maïs, navet, prospectus UMP...) et ravitaillent les villages voisins. Tout le monde est content, les officiers ont leur pot-de-vin, les pécores peuvent se la coller et les Bondurant rentrent dans leur frais discrètement. Mais voilà, le gouvernement renifle l'affaire et envoie un procureur secondé par un agent spécial, Rakes, très porté sur la violence, le parfum, les sourcils épilés et la raie qui lui fend le milieu du crane. Bref, ça sent le boudin. Les seuls à lutter seront les Bondurant, réputés brutes épaisses et invincibles. Tout est prêt pour que cela explose, et on est servi ! Toute cette lutte est entrecoupée par la recherche d'une vie tranquille par chacun des frères, le grand frère Forrest fait poireauter la persévérante Maggie et le dernier de la portée, pied-tendre par excellence tente de se faire un nom et de séduire la fille du pasteur. Pas évident quand on est hors-la-loi.
Si le film met un peu de temps à se lancer et est brouillon au début car trop de noms s'enchaînent sans qu'on puisse avoir tout de suite des repères. La suite est très bonne malgré quelques petites baisses de rythme parfois. La réalisation est propre et vive pendant les moments de violence ou de bagarre, il n'y a rien à dire là dessus. La grande satisfaction vient du casting, un des plus beaux de l'année. Accrochez-vous, Shia LaBeouf joue très bien (sa deuxième bonne perf' après Paranoïac) le rôle de Jack Bondurant, narrateur de l'histoire, fragile, en colère, il joue juste tout simplement. Tom Hardy est exceptionnel (comme toujours hein !) dans son rôle de Forrest, le grand frère Bondurant, un buffle impitoyable et increvable. Guy Pearce fait plutôt flipper dans le rôle de l'agent spécial Rakes, un sérieux connard qui parfois est vraiment gratuit. Jessica Chastain est aussi douce et belle qu'une biche en hiver, elle ravira tout le public masculin dans son rôle de Maggie, ancienne danseuse désespérément amoureuse de Forrest. Enfin, on regrette le peu d'apparitions de Gary Oldman qui à chaque moment, dégage une classe hors-norme.
Pour conclure, un très bon film qui frôle l'excellence. Je conseille vivement !
Cours Forrest, cours ! Ah non, c'est Jack... |
Critique de Raino :
Des films de gangsters du temps de la prohibition, il y en a eu. Et un sacré paquet. Du très bon comme de la merde hachée sur son lit de vomi en poudre accompagné par une très bonne bouteille de Chateau-la-pisse 1993. La recette est souvent la même : des flingues, des chapeaux, du whisky caché dans des parapluies et des keufs plus ou moins véreux. Ce film reprend bien sur les mêmes ingrédients avec toutefois quelque chose en plus, ce qui fait toute la différence. Alors il ya bien sur quelques histoires de cu..coeur pardon, qui donnent plus de volume à l'histoire mais c'est surtout la mise en scène de la famille Bondurant qui fait de ce film l'un des meilleurs plats que je me sois avalé en 2012.
Comme à peu près partout aux states, l'alcool est interdit dans les chaumières, impossible donc de déguster une bonne tarte aux poireaux "home-made" avec une bonne bouteille pour lui faire honneur donc on s'organise comme on peut. Résultat, la contrebande est partout, et tout le monde est impliqué, du Joel Robuchon local, aux flics, au garagiste du coin, aux femmes de ménages, etc. Bref, tout le monde. La famille Bondurant gère son petit business tranquillement jusqu'à ce que des huiles venus de Chicago mettent le nez dans leurs affaires et exigent leur part du gâteau. Problème, Forrest Bondurant n'est pas vraiment la vieille pomme pourrie qui sert à faire de la compote mais plutôt une bonne Golden bien grosse, bourrée d'OGM qui t'éclate à grands coups de plat à tartes si t'essaies de l'obliger à faire ce qu'il n'a pas décidé. Et là, c'est parti. Ni trop cuit, ni à point, c'est saignant !
Je ne vais rentrer dans le détail et trop vous expliquer le menu, vous le découvrirez par vous même. Le casting est parfait, Shia LaBeouf, dont je n'ai jamais douté des qualités d'acteurs, est brillant. Tom Hardy, en bison protéiné qui ne crève jamais est excellent. Les seconds couteaux (essentiellement féminin) sont parfaitement assaisonnés (et bonnes oh ouais oh ouais) et le méchantvilainpascontentpolicier Charlie Rakes (Guy Pearce) est lui aussi parfait. Malsain, perfide et égocentrique à souhait. C'est très bien filmé, très bien écrit, on mange à sa faim et on n'attend pas 3 plombes entre chaque plat que le serveur ait fini de fumer sa clope, mais juste le temps qu'il faut. Les temps morts sont bien gérés, tout s'enchaîne bien, on ne s'ennuit pas, bien au contraire.
Tout ça pour vous dire que je me suis régalé. Je suis rassasié, je n'ai plus faim. C'est vraiment excellent, de l'entrée au café gourmand. Ne restez pas planté 3 heures devant la carte, rentrez sans réfléchir et installez-vous. Vous allez être servis !
PS : Pardonnez-moi pour le style culinaire de cette critique mais je m'étais préparé à écrire celle de l'infâme "Les saveurs du palais" et en fait non, pas envie. Voila.
"Regarde à gauche de ton écran, nan plus haut, voila. Tu vois pas que y'a une rayure ?" |
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