vendredi 22 mai 2015

Un peu, beaucoup, aveuglément

Réalisé par: Clovis Cornillac
Avec: Clovis Cornillac, Mélanie Bernier, Lilou Fogli

Nationalité: Française


Genre:Comédique


Durée:1h30








Lui est inventeur de casse-têtes. Investi corps et âme dans son travail, il ne peut se concentrer que dans le silence. Elle est une pianiste accomplie et ne peut vivre sans musique. Elle doit préparer un concours qui pourrait changer sa vie. Ils vont devoir cohabiter sans se voir...



Kritique de Mau Vaise:


Ça faisait à peu près un mois, me semble-t-il, que je n’avais pas écrit une bonne vieille critique. Et hier, l’envie me prend d’aller au cinéma. Bon, quand on y va à deux, il faut se mettre d’accord et quand on est pas d’accord ben…on va voir une bonne comédie française bien parisienne. Je n’étais donc déjà pas, de prime abord, emballée par ce film mais je suis aventurière. Et puis on m’avait filé une place à 5 euros 50.
            Bon alors, par quoi commencer? Et bien par la partie la plus intéressante de cette critique, une petite anecdote palpitante : Nous sommes bien installés dans ces magnifiques fauteuils de cinoche, le film commence et je ne dors (toujours pas) quand au bout de trente minutes, panique à bord, l’alarme incendie se déclenche. Ho putain…Évacuez les lieux et blablabla, on se retrouve donc dehors comme des cons avec notre ticket et seulement le début du film vu. On a failli se tirer et regarder la suite en streaming et puis finalement les portes ont été ré-ouvertes, on y est quand même retourné et quand on s’est assis, l’image avait soigneusement été mise sur pause. Quelle délicatesse.
Bref, le film peut recommencer et c’est là que commence ma critique. Alors déjà de base, je ne suis pas méga fan de Clovis Cornillac mais je ne connais que très peu ce qu’il fait ou a fait donc je la joue tolérante. Je ne connaissais pas la « jeune et jolie » Mélanie Bernier  (d'ailleurs, quelqu’un peut me dire si elle est la fille de Michèle Bernier ou pas du tout ?!)
Bref, l’histoire en deux-deux : Machine emménage à côté de chez Machin. Machin est un vilain monsieur aigri qui n’aime pas avoir de voisin pour cause de cloison mal insonorisée et donc qu’on entend tout. Machin pousse les nouveaux locataires à bout sauf Machine, qui fait de la résistance, qui est aussi pianiste, au passage, et qui prépare un concours avec un très méchant professeur qui fait peur ; ou qui est sado-masochiste au choix. Mais que va-t-il donc se passer ? Un torrent de clichés messieurs, dames.
Tout ce que je déteste à commencer par  « le coup de la fausse moche ». Il va vraiment, mais alors vraiment, falloir arrêter de rendre une fille canon « moche » en lui faisant simplement porter une paire de lunettes, un chignon et un col boutonné jusqu’au cou ! Et oui Machine est une pauvre nana coincée qu’aucun homme ne regarde (instant testostérone : Cette nana est juste canon, en vrai, avec ou sans lunettes. Donc WTF ?!) Ce retournement de situation merdique, j’ose le dire, de « Machin lui donne des ailes et la pousse à se laisser aller donc elle fait péter le chignon, les lunettes et le décolleté mais…wouaw en fait elle est trop bonne et puis elle joue vachement mieux du piano comme ça ! » me donne envie de gerber. Mettez nous une vraie moche et tentez la de la rendre sexy, ou alors laissez nous une nana un peu coincée : qu’est-ce qu’il y a de mal à avoir un chignon et des putains de lunettes ?
Et ça ne s’arrête pas là! Le jeu est médiocre, il faut le dire. Mélanie Bernier en Machine tire trop sur le côté prude niaise à la voix toute fluette, accordée à ces tenues de petites bourgeoises du 16ème. Et Clovis Cornillac tire trop sur le côté mec bougon, antipathique et associable. Et paf ça fait des chocapic, mais c’est bien sûr, ils sont faits l’un pour l’autre…. S’enchaînent alors des gags faciles et pas vraiment drôles : le coup du mec qu’elle croit être Machin mais qu’en fait c’est pas lui, j’ai pas ri. L’orgasme métaphorique d’elle qui joue du piano et de lui qui l’écoute en mode chef d’orchestre, s’achevant par un essoufflement exagéré des deux…pfff…nan mais sérieusement ? C’est lourd, mec. On s’attend à tout, Machin a un meilleur ami et Machine a une sœur. Je n’en dis pas plus. La sœur de Machine en gros c’est la catin, mariée, qui se tape des petits jeunes parce qu’elle est malheureuse avec son idiot de mari. Olala mais « bonjour les gros clichés nazes » ! Et puis la relation entre Machine et son professeur est inutile et n’apporte rien à l’histoire à part quelque chose de chelou. On ne sait pas s’il est son père, son ex (ou les deux ?!) mais c’est juste trop bizarre et ça ne sert pas le film.
La fin est trop attendue et so évidente, que je suis presque sortie de la salle avant.
Passons au(x) point(s) positif(s), au pluriel quand même. A vrai dire, je mets un plus sur l’acteur Philippe Duquesne que j’ai trouvé plutôt bon dans son rôle et qui m’a fait le plus rire avec quelques répliques bien trouvées. Les scènes avec Manu Payet en vendeur chez Picard –même si elles sont courtes et peu nombreuses- m’ont fait un peu rire. Et Grégoire Oestermann en professeur de piano tyrannique et chelou est plutôt pas mal. Encore une fois, tout ça reste globalement sans plus.
En bref, une espèce de très pâle copie d’Amélie Poulain qui n’atteint absolument pas son niveau que ce soit au niveau esthétique, au niveau du jeu des acteurs ou du scénario. Ça ne ferait rêver qu’une petite fille agoraphobe de huit ans…Désolée Monsieur Cornillac mais là, je ne salue pas la performance.



La fille "pas gâtée" en question...







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