mercredi 14 mars 2012

38 Témoins

38_temoins_aff
Réalisé par : Lucas Belvaux

Avec : Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia...

Nationalité : Française

Genre : Vacances sanglantes au Havre...

Durée : 1h44





Alors qu'elle rentre d'un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d'un crime. Aucun témoin, tout le monde dormait.
Paraît-il.
Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer.
Paraît-il…
La police enquête, la presse aussi.
Jusqu'à cette nuit où Louise rêve. Elle rêve que Pierre lui parle dans son sommeil.
Qu'il lui parle longuement. Lui qui, d'habitude, parle si peu.








Critique de Mr. H' :

Je n’avais rarement vu semblable film ! Un film littéralement coupé en 2 avec une première partie catastrophique et soudain un sursaut, un envol qui permet petit à petit de rester et finalement d’en ressortir la tête haute.
Mais que ce fut dur ! Ca partait pourtant pas mal (les cinq premières minutes…), Lucas Belvaux installe une ambiance plutôt sympa sur fond de polar en donnant à contempler la ville du Havre et son port tout ça de nuit. Glacial. 

La suite ? On assiste pendant près de la moitié du film à la lente dégringolade du couple constitué par Pierre et Louise (Yvan Attal – Sophie Quinton). Entre scènes convenues et mauvaise direction d’acteurs, le réalisateur met le spectateur de côté en le laissant profondément croupir au fond de son fauteuil. Dialogues trop écrits et aussi insipides qu’une interview de Franck Ribery (la grammaire en plus !), le film plonge et je m’emmerde profondément !
Et puis, le film commence enfin avec le témoignage de ce fameux Pierre Morvand. Le seul, qui parmi les 38 avoue n’avoir rien fait malgré les cris de la jeune fille. La lâcheté humaine devient alors le sujet du film. Là où Lucas Belvaux se démarque d’un film policier, c’est qu’il ne cherche pas à savoir l’identité du meurtrier. Qu'aurions nous fait à leur place ? Le film interroge et dissèque assez brillamment la médiocrité humaine et l’individualisme (comme ses précédents films d’ailleurs). Comme le dit le procureur : « un témoin qui ne dit rien c’est non-assistance à personne en danger, 38 et ça devient monsieur tout le monde ». 

Qu’en penser alors ? Sinon vous dire d’arriver au cinéma avec 1h de retard ! Le film de Lucas Belvaux a, vous l’aurez compris, deux visages. S’accrocher pour mieux savourer c’est peut être ça au fond la force du film.


38_temoins

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire