Adieu Berthe

Réalisé par : Bruno Podalydès 

Avec : Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Bruno Podalydès...

Nationalité : Français

Genre : Encore un peu de formol ?

Durée : 1h40

Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?

Critique de Mr H' : 

Le film de Bruno Podalydes se présente comme l’antithèse des comédies labellisées Dubosc ou Dany Boon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fait du bien ! Ici pas de comique gras, pas de grosses farces franchouillardes. Non, dans Adieu Berthe, l’humour est tout aussi présent mais amené avec beaucoup plus de subtilité et de burlesque, ce qui de surcroît est plus difficile à réaliser.

Armand (Denis Podalydès) apprend par un texto que Mémé est morte. Pas vraiment bouleversé, il est davantage préoccupé par l’organisation des obsèques et son vaudeville composé par sa femme (Hélène – Isabelle Candelier) et sa maîtresse (Alix – Valérie Lemercier). Grâce à un Denis Podalydès en très grande forme, oui oui le même qui a interprété Sarko dans La conquête, le film s’impose comme un poème loufoque sur la mort, la vie et l’amour. Enfin surtout la mort !

L’intrigue principale est en effet la rivalité entre deux croque-morts dont la conception de l’enterrement est clairement différente… Le nom des deux entreprises de pompes funèbres parle de lui-même : pour l’un (B.Podalydès himself) c’est Obsecool dont le slogan s’avère bien tranquille : « Hop c’est fait, c’est cool ». L’autre s’appelle « Définitif » et son slogan aussi génial que cynique : « Avec Définitif, c’est définitif ». L’utilisation de Michel Vuillermoz en gourou terrifiant est très réussie.

Du reste, le scénario est assez inégal, quelques scènes sont relativement peu intéressantes. Valérie Lemercier a un rôle qui aurait pu être davantage exploité car possédant un potentiel comique certain. En revanche, les quelques interventions de Pierre Arditi valent le détour, incarnant un père un peu fou atteint d’alzeihmer.

Si Adieu Berthe – L’enterrement de Mémé n’est pas parfait, il demeure une agréable surprise, manifestant une poésie et une lègereté dont peu de films peuvent se vanter. Les frères Podalydès sont talentueux. Il faut voir le génial Liberté-Oléron l’un de leurs premiers films, une perle de comédie. On attend le prochain et on en redemande !