21 Jump Street

Réalisé par : Phil Lord et Chris Miller

Avec : Jonah Hill, Channing Tatum, Brie Larson...

Nationalité : Américain 

Genre : Maladroit mélange des Infiltrés et de Sex Academy

Durée : 1h49

Au lycée, Schmidt et Jenko étaient les pires ennemis, mais ils sont devenus potes à l’école de police. Aujourd’hui, ils sont loin de faire partie de l’élite des flics, mais ça pourrait changer… Mutés dans l’unité secrète de la police, l’équipe du 21 Jump Street, dirigée par le capitaine Dickson, ils vont troquer leur arme et leur badge contre un sac à dos et se servir de leur physique juvénile pour infiltrer un lycée.
Le problème, c’est que les ados d’aujourd’hui ne ressemblent pas du tout à ceux de leur époque. Schmidt et Jenko pensaient tout savoir des jeunes mais ils sont complètement à côté de la plaque. Ils vont aussi vite s’apercevoir que certains problèmes de leur propre adolescence sont loin d’être réglés. Les revoilà face aux angoisses et aux terreurs des ados, avec une mission en plus…

Critique de Kaal :

21 Jump Street est surtout connue comme la série (5 saisons de 1987 à 1991) qui a révélé Johnny Depp et qui a vite crevé après le départ de son acteur fétiche qui avait bien d'autres choses à faire (Edward aux Mains d'Argent et Cry Baby par exemples). Bref, en France, on connaît pas trop et moi je connaissais que de nom, c'est donc un regard plein d'étoiles que j'ai découvert l'adaptation ciné. Non je déconne, je m'attendais pas à un grand film mais alors, pas à un métrage si fade.

En effet, on rigole pas vraiment. Les gags tombent quasiment tous à plat. L'histoire est d'une simplicité maladive, on ne peut même pas si accrocher alors que concrètement, avec le pitch de base, il y avait moyen de faire un truc sympa. On suit deux flics meilleurs potes alors qu'ils ne pouvaient pas se voir quand ils étaient jeunes (un gros geek et un gossbo ne peuvent pas s'apprécier à la cour de récré, normal, t'as vu) mais leurs nullités les ont rapproché. C'est déjà ronflant. Et donc, voilà les bonhommes qui sont mutés dans un nouveau service d'infiltration pour débusquer des trafiquants de drogue dans des collèges. Voyage dans le temps sauf qu'ici, l'ancien mec populaire devient un ringard et le gros devient cool. C'est pompeux. Alors bien sur, ils ont pas le droit de toucher à la drogue, ils y touchent. Ils ne doivent pas trop fricoter avec les jeunes filles, ils le font. Ils ont l'interdiction de faire boire des mineurs, ils organisent une fête ! Tout est ultra prévisible (sauf ce très sympathique caméo à la fin du film) et franchement ennuyeux.

Alors bon, ce sont certainement pas les acteurs qui sauvent le film. Jonah Hill recycle son air de chien battu d'American Trip, il a tout de même l'honneur d'être un peu moins insipide que le musculeux mais sans expression Channing Tatum. Le reste du casting n'est pas bien talentueux non plus. Ice Cube insulte tout le monde sans raison en fronçant des sourcils durant toutes les prises. Dave Franco (frère de) passe son temps à sourire bêtement comme dans les mauvais films de James (Your Highness par exemple), c'est pas bien crédible. Les vilains du film sont extrêmement caricaturaux et pas menaçants. Nul, nul, nul.

Bref, pas grand chose à sauver de cette mauvaise comédie à part quelques clins d'oeil sympathiques et 2-3 moments un peu marrants, mais c'est vraiment tout. Gardez votre fric, n'allez pas voir ces flics.

Lose Yourself.

Critique de Roxy 

 J'adore Jonah Hill. Vraiment. Je le suis depuis ses débuts et pour moi il fait parti de cette nouvelle génération de comédiens qui a bouleversé les codes de la comédie américaine. Révélé par Judd Apatow qui est pour moi un dieu de la comédie, il continue à faire son petit bout de chemin et c'est tant mieux. Par contre, là vous voyez je trouve ça dommage. Un talent comme lui tomber dans ce genre de film c'est un peu gâcher la marchandise. 

Remake (en gros hein) de la série 21 Jump Street, plus connue en France pour avoir révélé Johnny Depp (Ayé les filles, il est célib') et un peu Brad Pitt (oui oui), ce film est assez comment dire... drôle. Mais alors drôle dans plusieurs sens. Certaine scènes sont hilarantes, je n'ai pas honte de le dire, j'ai bien rigolé. Les scènes de défonce sont assez poilantes et de toute façon de manière générale, la tronche de Jonah Hill me fait marrer. Qu'il se fasse renverser par une caisse, qu'il soit en collants verts ou qu'il chante comme Mickael Cerra dans Supergrave (remember...) c'est un plus pour moi. Channing Tatum à un rôle qui lui va plutôt bien dans le sens où j'ai l'impression qu'il n'a pas dû en faire beaucoup. Les muscles il avait déjà, et l'air benêt aussi. Mais le duo fonctionne très bien, de toute façon c'est la recette qui fonctionne à tous les coups : le BG con et le moins BG intello. C'est une vieille recette de grand mère qui a fait ses preuve depuis longtemps. Et ce qui est marrant c'est qu'on peu s'amuser à inverser les ingrédients ça marche aussi. Des fois c'est le BG qui est intelligent. Bref, ici ça le fait, on rigole bien.

Mais ce qui est drôle aussi, c'est de voir comment les américains ont un don pour la facilité. Déjà leur truc de remake, reboot, prequel… ça fait un moment que c’est exploité et surexploité. Bon bah ici on prend une série connue et on en fait un film. Yeah. Mais là je dois dire que  ce qui m’a le plus choqué c’est la façon dont ils ont voulu nous baiser sur la qualité. Je trouve ça inadmissible qu’en 2012, avec les moyens qu’on a, la qualité dont ont est capable, de faire des effets spéciaux aussi dégueulasses ! C’est honteux ! Deux scènes notamment où on a l’impression de voir le téléfilm du dimanche après-midi. 

Je ne m’attarderai pas sur l’histoire qui ne casse pas trois pattes à un poulet. C’est un buddy movie qui se regarde, on passe un bon moment, on rit, mais c’est mon devoir de dire que c’est une petite nullité. En revanche, à part le fait qu’il soit drôle à certains moments, qu’il y ai de la vulgarité en veux tu en voilà justement dosée, on appréciera aussi la défonce par « chapitres » et l’apparition du désormais célibataire le plus en vue de la planète. Pas Jonah Hill, l’autre…