Le bon-film-pas-très-connu-du-mois de Novembre est :
Sorti en salle le 29 Janvier 2011
Réalisé par : Sono Sion
Avec : Makoto Ashikawa, Denden, Megumi Kagurazaka
Nationalité : Japonaise
Genre : Thriller, drame
Durée : 2h26
Shamoto tient une petite boutique de poissons tropicaux. il s'est remarié et sa deuxième femme ne s'entend guère avec sa fille, Mitsuko. Un jour, cette dernière va trouver en la personne de monsieur Murata, non seulement un sauveur, mais aussi un homme exerçant le même métier que son père, mais à grande échelle. Il poussera sa bonté jusqu'à lui offrir un travail dans son magasin. Mais monsieur Murata cache de nombreux sombres secrets sous ses manières attentionnées...
C'est quoi ce film?
Effectivement
la question se pose. Comme le laisse clairement apparaître la bande
annonce, Coldfish fait parti de ces films au taux d'hémoglobine
anormalement élevé apprécié au Japon. Le film a d'ailleurs été
produit par Sushi Typhoon, une boite de prod' japonaise au goût
prononcé pour les jeunes filles mutantes et autres boucherie à la
kalachnikov. Si certaines scènes sont grand-guignolesques et même
poussées à l'absurde, le film n'en reste pas moins intelligent.
Le
scénario est inspiré de l'histoire d'un couple de serial killers japonais qui possédaient à l'époque des faits une animalerie et assassinaient des gens durant leur temps libre. Ici,
nous suivons l'histoire d'une famille recomposée, fragilisée par les multiples conflits qui existent entre chaque membre: le père (Shamoto)
peine à se faire respecter, sa fille (Mitsuko)
lui en veut pour la mort de sa mère et
déteste sa belle-mère, laquelle accuse Shamoto de ne pas avoir
plus d'autorité sur sa fille. Enfin bref, c'est un vrai bordel et Shamoto préfère se réfugier dès qu'il le peut dans son animalerie remplie de
poissons exotiques.
Mais un jour Mitsuko se fait surprendre à voler dans une grande
surface ce qui couvre la famille de honte et de déshonneur sur 7
générations, forcément. Mais croyez moi, un simple Hara-Kiri en
aurait contenté plus d'un tellement la suite est une
boucherie...Mouhaha !!!
C'est
là qu'intervient le personnage de Murata qui va sortir la famille de
cette impasse en négociant avec le gérant. En contrepartie, Mitsuko
viendra travailler dans la grande animalerie que Murata tient avec sa
femme dans la même ville. Et c'est là que tout s'enclenche.
Présenté comme un être chaleureux même si un peu excentrique,
Murata apparaît vite comme pervers et manipulateur jouant sur les
complexes de chacun pour briser cette famille et les monter les uns
contre les autres. Il va même plus loin en entraînant Shamoto dans sa folie meutrière. Oui car Murata et sa femme sont tous les deux gentiment
barrés et ont cette méchante manie de tuer les gens embarrassants,
de les découper comme on prépare un plat de sushis puis de les
faire complètement disparaître! Tout au long du film, Shamoto est
humilié par ce couple qui le forcent à accomplir des actes atroces
en le manipulant et en le persuadant de sa lâcheté envers sa
famille. S'en suit alors une longue descente aux enfers...
Sono
Sion porte ici un regard critique sur la structure familiale
japonaise. Il remet en question la figure du patriarche, la place à
donner à l'autorité et à la virilité et la complexité de la
relation homme-femme. Le tout est très réussi malgré des moyens
budgétaires limités. Le scénario est très original et les personnages vraiment bien incarnés et très intéressants. Le film a reçu notamment le prix de la critique au Festival asiatique de Deauville.
Mais alors par contre c'est un film extrêmement cru. Je crois que c'est l'un des films les plus gores que j'ai eu à voir. Il faut donc avoir le cœur très accroché!! Mais ça en vaut la peine!
Mais alors par contre c'est un film extrêmement cru. Je crois que c'est l'un des films les plus gores que j'ai eu à voir. Il faut donc avoir le cœur très accroché!! Mais ça en vaut la peine!
Voilà voilà...
Très envie de voir ça, merci pour la découverte ;)
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