samedi 3 novembre 2012

Skyfall

Réalisé par Sam Mendes

Avec Daniel Craig, Judi Dench, Javier Bardem...

Film américano-brittanique

Genre : The Dark Spy Rises

Durée : 2h23







Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…


 Bande-Annonce : Skyfall


Critique de Kaal :

Suspendu en 2010 à cause des problèmes financiers de la MGM, Skyfall parvient à sortir pour le cinquantième anniversaire de la licence débutée en 1962 avec James Bond 007 contre Dr. No. Après un Quantum of Solace bien minable, Skyfall redonne une bouffée d'air frais à l'espion britannique. En effet et c'était pas gagné, ce film est une réussite.
Tout commence à toute barzingue avec une course poursuite dans le vieux Istanbul où James Bond tente de récupérer la liste des agents infiltrés du MI-6 subtilisée par un mercenaire à la solde d'une organisation terroriste. Rien ne se passe comme prévu et ce bon vieux 007 est laissé pour mort. Après quelques bonne cuites au soleil, il revient diminué aidé son organisation gravement touchée par une cyber-attaque et surtout M, sa patronne en qui, il n'a plus confiance. S'en suit le traditionnel jeu d'échec entre le bourrin mais malin James Bond, la vieille tenace M et leur ennemi commun, le machiavélique et tendancieux Raoul Silva.

Le scénario se tient bien, il y a du rebondissement et régulièrement de l'action, à ce niveau-là c'est très bien maîtrisé. Le point faible serait probablement le personnage de James Bond qui est assez éclipsé par les seconds rôles : la vraie james bond girl M (Judi Dench, impeccable comme toujours, en même temps, au bout de 7 films, il vaut mieux !) qui est le centre de l'histoire et le terroriste Raoul Silva sublimé par la prestation surprenante de Javier Bardem. Même si on apprend beaucoup sur l'espion d'origine écossaise, il manque encore de profondeur et c'est pas le jeu de Daniel Craig qui arrange les choses. Il joue certes, très bien son rôle mais on le sent un peu trop fermé. Bref, il n'a pas la même classe qu'un Sean Connery.
La grande satisfaction du film est la mise en scène de Sam Mendes qui éblouie enfin une saga dont ce n'était pas toujours le point fort. Ici, tous les plans sont d'une grande beauté (comme ce superbe générique avec la chanson d'Adele), ingénieux et limpides. Une très grande performance à ce niveau là et ceci grâce au chef op' Roger Deakins auteur d'images formidables. La musique n'est pas en reste puisque l'habitué de Sam Mendes, Thomas Newman signe une composition moderne tout en étant un hommage à la célèbre licence. On apprécie enfin les apparitions de Q et la légendaire DB5.
Bref, Skyfall est une réussite qui nous réconcilie avec 007 sans pour autant être le meilleur comme annoncé dans les médias (faut pas déconner !).





Skyfall-3"C'est mignon ton piercing au téton Jamsou"

Critique d'oldspider

Ça y est ! Il est enfin arrivé. Quatre ans près, James Bond revient dans un vingt-troisième épisode qui marquera à coup sûr les fans du célèbre agent britannique. Daniel Craig incarne pour la troisième fois de suite l'agent secret après Casino Royale en 2006 et Quantum of Solace en 2008. Quant à Judi Dench, elle reprend elle le rôle de M pour la septième fois. Au niveau de la réalisation nous avons droit à Sam Mendes qui est à l'origine de films très différents les uns des autres. Certains l'ont découvert avec le très sensuel et onirique American Beauty en 1999, d'autres avec Les Sentiers de la Perdition en 2001, puis en 2005 il réalise Jarhead, un film de guerre très nerveux ; changement de genre en 2009 où il réunit Kate Winslet et Leonardo DiCaprio dans le drame Les Noces Rebelles et, la même année, il s'essaye à la comédie avec Away we go. Autant dire que Sam Mendes est un réalisateur très versatile se réinventant et changeant constamment de genre. Ce n'est donc pas, à priori, un problème pour lui que de s'essayer à l'action.

Première observation : le film tranche totalement avec les deux précédents volets tant au niveau de la réalisation que du rythme. On parlait d'une certaine forme de retour aux sources pour Casino Royale qui avait été cassée avec la suite Quantum of Solace bien plus brouillon dans sa réalisation, force est de constater que ce nouvel opus est bien plus propre et soigné que son prédécesseur. Les scènes d'action et de calme s’enchaînent de façon fluide et totalement naturelle de telle sorte que la longueur du film (2h23 tout de même!) ne se fait pas du tout ressentir. Toutes les scènes sont presque inoubliables, je pense notamment au superbe passage à Shanghai dans lequel James prend en filature un tueur à gages. Il y a un jeu de miroir superbement réalisé, de plus les enseignes de la ville donne une magnifique lumière. En parlant de la lumière et pour le faire le grand écart, je tiens à signaler que la lumière de la scène finale est absolument remarquable. La lumière noire de la froide et sombre nuit écossaise tranche avec la lumière orangée et chaude de la maison en flammes. Du tout bon, donc, au niveau de la réalisation.

Deuxième observation : les personnages possèdent un charisme fort et rarement vu dans les précédents volets. En effet, l'agent 007 n'est pas le seul personnage clef du film. Les autres protagonistes sont en effet tout aussi développés. C'est totalement vrai pour le personnage de M dont le rôle et la place sont essentiels dans le film. Le méchant joué par Javier Bardem possède une profondeur de personnage rarement vu auparavant. Aussi calculateur que complètement dérangé, cet homme est un peu une sorte de James Bond raté. Il est la part d'ombre de James, son antinomie la plus totale tant au niveau de son choix de carrière que de son orientation sexuelle. En parlant de sexe, les femmes n'ont pas un rôle aussi prépondérants que par le passé. Point de temps perdu en batifolages, James est totalement dévoué et consacré à la trame principale de l'histoire.

Skyfall est donc un très bon James Bond : il ré-hausse le niveau d'un Quantum of Solace décevant mais il fait bien plus que ça, c'est le meilleur depuis bien longtemps. Inutile de préciser que ne pas aller le voir est un crime contre l'humanité.



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Critique de Raino :

A moi, à moi, à moi ! Troisième critique pour Skyfall, vous devez sûrement vous dire que vous allez lire la même chose que d'habitude, etc, etc. Et bien ça ne sera pas forcément le cas. Pas de méprise, j'ai bien aimé ce dernier opus, très plaisant à regarder mais pas autant que j'espérais.
Le problème qui est le mien est un problème récurrent pour les franchises, à savoir l'attente qui est présente avant la sortie du petit dernier. Beaucoup ont eu ce problème pour le dernier Batman, je l'ai pour James Bond. N'ayant pas été satisfait par Quantum of Solace et ayant été séduit par les bandes annonces, les extraits et tout ce qu'on en disait, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus complexe, d'un peu moins "facile". Mais comme je suis bon prince, on va commencer par tout ce qui est bieng.

La réalisation du film est parfaite, pas de fausses notes, des scènes superbes, pas besoin d'en dire plus pour vous faire comprendre que j'ai eu une érection tout à fait intéressante, ce qui n'a pas été du goût de ma voisine de cinéma du jour, mais passons. Je trouve Daniel Craig vraiment excellent en 007, il est brutal mais n'en est pas moins un gentleman, et a toujours ce petit soupçon de classe naturelle british en plus qui fait la différence. Il est capable de s'enfiler une course poursuite de folie, de remettre ses boutons de manchette après avoir fait péter la moitié d'un train à grands coups de tractopelle, et d'aller pécho une meuf la minute qui suit, ce qui en fait un parfait James Bond. Mais il est également capable de jouer un personnage plus noir, un 007 sombre, malmené. Je commence vraiment à apprécier cet acteur. Petite surprise dans ce film, tout à fait innatendu : l'esprit oldschool que le réalisateur intègre dans ce nouvel opus avec notamment des personnages clés de la saga (Q entre autres) et aussi la DB5 que tout le monde veut avoir dans son garage avec le fameux siège éjectable qui marchait à tout les coups. Sans compter toutes les petites répliques sympa qui ne font qu'alimenter cet aspect. Le grand méchant loup maintenant, le "bad guy", sorte d'anti-007, est très bien interprété par Javier Bardem (un autre excellent acteur) et Judi Dench en M est fidèle à elle même. Pleins de bons ingrédient, d'excellents ingrédients même. Ca ne peut que donner un très bon plat. Mais non.

L'apparition de Javier Bardem, alias Raoul Silva et son monologue sur les rats m'a trop fait penser à Nicholson dans les Infiltrés qui parlent des rats à Matt Damon. Rien à voir me direz-vous mais non, ça n'est pas passé. Il fallait tellement le rendre méchant et charismatique de suite auprès du spectacteur que j'ai trouvé ça surfait. L'entrée en scène du méchant et sa longue tirade cinglante, trop facile, trop attendu. La suite montre bien qu'il est taré, complètement foutu, notament dans un face à face avec M, brillant d'intensité. Le gossbo habituel de ces dames, teint en blond pour l'occasion, joue bien mais c'est le scénario à cet instant qui m'a gêné.
Segundo, je trouve que ce n'est pas allé assez loin. Vu ce que Raoul Silva leur met dans la tronche, on s'attend à voir un Bond qui souffre, qui en chie grave, un peu torturé. Et ben non, la "résurrection" est trop facile alors qu'il y avait matière et Craig est tout à fait capable d'aller plus loin dans son perso donc je reste un peu sur ma fin à ce niveau là. Casino Royale proposait plus de place à une interprétation plus profonde de Bond, cela avait été remarquablement fait. Là on essaie de nous emmener dans son passé mais au final, on s'en tamponne un peu, alors qu'il avait été capable de jouer le mec amoureux, puis trahi par sa meuf, d'une belle manière. Il y avait tout un taf sur le personnage très intéressant, qui ne  le rendait pas superficiel mais très humain. Ils ont un peu essayé dans celui-ci mais il y avait bien plus à faire. Même les scènes d'actions ou de poursuite, je les trouvais plus haletantes, plus à couper le souffle que celles, déjà très bonnes, proposées dans Skyfall. Je pense en particulier à la course poursuite de grue à grue, d'une rare intensité.

Voila, c'est écrit tel que je le pense, une petite déception après une forte attente. Il m'a manqué certaines choses dans ce film. Une très bonne réalisation, un esprit "à l'ancienne" très bon et innatendu, une belle performance d'acteurs, Javier Bardem en tête mais un manque de profondeur du personnage de James Bond du fait des dialogues et non du jeu d'acteur et un scénario qui aurait pu aller plus loin. Un bon film néanmoins qui relève bien le niveau après Quantum of Solace mais qui reste un cran en dessous de Casino Royal qui m'avait mis une vrai claque. 





PS : A noter que la vrai James Bond girl de ce film, c'est Judi Dench. Forcément moins bandant qu'Eva Green. On préfère toujours une bonne entrecôte bien ferme à une vieille escalope oubliée au fond du frigo depuis 4 ans. Après, tous les goûts sont permis...

1 commentaire:

  1. Skyfall revient aux sources du personnage et il était temps. Mendes se fait plaisir avec une grosse production, tout en gardant son style de mise en scène. De plus, on en a pour son argent niveau baston et Daniel Craig montre qu'il est bien le successeur de Sean Connery. Le générique est superbe et on regrette que la miss Marlohe ne soit pas plus à l'écran. :( 007 est repartie pour des années tranquilles après cela.

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