mercredi 4 décembre 2013

The Immigrant

Réalisé par :  James Gray

Avec : Joaquin Phoenix, Marion Cotillard, Jeremy Renner....

Nationalité : Américaine

Genre : Quand y'en a un ça va mais...

Durée : 1h55






1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L’arrivée d’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l'espoir de jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur la jalousie de Bruno...






Critique de Mr H' 

Tout le monde s'accorde aujourd'hui à considérer James Gray comme un petit génie du cinéma américain. En quatre films seulement, le new-yorkais a conquis critiques et spectateurs par une maîtrise de l'écriture et un sens de l'esthétique filmique dont seuls quelques rares réalisateurs osent tenir la comparaison. Sélectionné cette année en compétition officielle à Cannes, le film s'est pourtant fait hué pendant la projection. Est-ce donc le fait de critiques snobinards ayant mal digéré leurs petits-fours ou le film demeure-t-il une vraie déception et un premier faux-pas dans la carrière du petit Jamie ? 

Comme à son habitude, James a le don de soigner son entrée. La scène d'ouverture de The Immigrant est magnifique. Les deux soeurs Ewa (Marion Cotillard) et Magda (Angela Sarafyan) attendent leur ticket d'entrée pour les Etats-Unis dans le hall d'Ellis Island. Le décor est planté. C'est subtilement filmé, impeccablement réaliste et l'intrigue est lancée. Oui, mais. 

Oui mais non en fait. Non non non et encore non. Le film peine à décoller d'un demi centimètre là où le scénario méritait une envolée lyrique... épique même. The Immigrant déçoit par un réel problème de rythme si bien que je sais désormais lire l'heure de ma montre dans l'obscurité totale. The Immigrant n'est pas un navet non plus, juste un film raté, un "film malade" diront certains (cette fameuse expression passe-partout). Malade peut être mais c'est surtout le spectateur qui souffre durant ces deux heures. 

Donnons néanmoins aux acteurs le crédit qu'ils méritent. Joaquin Phoenix est monstrueux (dans la lignée de The Master de Paul Thomas Anderson). Marion Cotillard est correcte, jouant de façon très crédible cette immigrée polonaise (jusqu'à bien parler la langue de Lech Walesa, en tout cas je n'y ai vu que du feu...). Mais, à l'image du film, elle ne transporte pas le spectateur. Ce dernier ne s'identifie pas à son destin, sa tragédie familiale. On ne vibre pas pour elle, c'est dommage. On ne m'enlèvera d'ailleurs pas de l'idée que l'actrice française n'a aucune capacité à émouvoir, aucune.



Dans The Immigrant, James Gray n'a pas retrouvé la puissance et l'émotion qui avait jadis fait sa réputation (The Yards et Two Lovers surtout). On ne peut donc que vous conseiller de vous replonger dans la filmographie du bonhomme. The Immigrant n'est donc qu'une fausse note. Tous les plus grands réalisateurs ont connu des ratages. Le prochain sera un chef d'oeuvre et fera vite oublier la déception de The Immigrant





Voila...Voila...Voila. Bon, on va y aller non?



7 commentaires:

  1. Et la note ? il a quand meme le droit à une etoile (ou pas) ou au moins un joli grabouillage ??!!

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  2. J'ai envie de le voir mais je n'ai pas le temps. Et puis Cotillard me sort par les yeux ce qui est ironique vu que son jeu d'actrice vient uniquement de là.

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  3. A mon avis il fera difficilement mieux que Two Lovers... tellement beau ce film.

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    1. celui là je l'ai toujours pas vu. En fait aucun de James Gray.

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    2. Même pas La nuit nous appartiens ?

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    3. Et oui. James Gray m'est totalement inconnu.

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    4. Bon tu sais quoi faire mon cher Kaal. ;)

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